Témoignage d’Henri Colombeau



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Henri Colombeau

A Eysses, la règle commune est celle du partage, notamment de la nourriture mais aussi du savoir. C'est ainsi que des chauffoirs servent aux études et cours, d'autres abritent le secrétariat, le bureau de la solidarité, la bibliothèque, le coiffeur. Cette liberté relative de mouvement permet aux détenus d'organiser leur vie à l'intérieur et de fixer leur emploi du temps, en dehors des horaires impératifs des repas. 

Dans un courrier daté du 29 octobre 1943 et adressé à sa mère et à son frère, Jean Vigne (fusillé à Eysses le 23 février 1944) montre l'importance de ces cours en écrivant : « Je profite d'une occasion pour vous faire quelques lignes qui je l'espère vous trouveront en parfaite santé. Le moral reste excellent [...] Si vous saviez je suis presque heureux d'être venu ici. Mon éducation se parfait et lorsque je reviendrai il faudra travailler mais je ne serais pas pris au dépourvu [...] La prison est pour moi un lieu d'études et s'il ne m'a pas été permis de m'éduquer quand j'étais jeune, j'espère profiter au maximum de mon séjour ici pour le faire. L'espoir et l'avenir nous appartiennent. »


Auteur : Aurélie Pol 
Sources : Documentation Corinne Jaladieu.    

Interviewé à l’intérieur même de l’un des préaux de la centrale d’Eysses, Henri Colombeau évoque les cours dispensés par les détenus, l’instruction militaire sous couvert d’activités physiques et la solidarité. Des reproductions de journaux réalisés au sein même de la Centrale agrémentent son interview.


Auteur : Fabrice Bourrée

Titre : Témoignage d’Henri Colombeau

Genre : Film     Type : Témoignage filmé

Source : © Leitmotiv productions - Droits réservés

Détails techniques :

Témoignage d’Henri Colombeau, extrait du documentaire « L’affaire du 17e Barreau », Leitmotiv production, 2008. Durée : 00 :01 :39s.


Date document : 2007

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot