Né le 28 juin 1916 à Rieux le Lillers (62), Robert Courtois adhère aux Jeunesses communistes en septembre 1930 à Paris, dans le quartier de Charonne (XXème) où il réside. Le responsable des JC de son quartier n’est autre que Pierre Georges, le futur « colonel Fabien ». En 1936, Robert Courtois est nommé secrétaire de la 20e section des JC et membre du comité régional Paris-Ville. Il adhère au PCF en 1937 avant de partir pour son service militaire au 401e régiment d’artillerie de DCA.
Lorsque la guerre éclate, il prend une part active à la propagande communiste dans l’enceinte même du fort de Stains où il est affecté. Arrêté le 4 février 1940, il est condamné le 31 mai suivant par le tribunal militaire de Paris à 3 ans de prison pour infraction au décret du 26 septembre 1939. Incarcéré à la prison du Cherche-Midi, il est transféré au camp de Gurs (Basses-Pyrénées) puis à la centrale d’Eysses où il arrive le 14 janvier 1941. Il en est libéré le 23 octobre 1942. Sa santé ayant souffert de ces années de captivité, il part quelques mois chez des amis dans les Pyrénées. Il est alors embauché dans une usine de produits chimiques à Pierrefite Nestalas (Hautes-Pyrénées). Il reprend contact avec quelques camarades du Parti mais ne parvient pas à rétablir le contact direct avec l’organisation. Quelques mois plus tard, il sollicite une affectation à Paris, ce qui lui est refusé. Il fait alors une demande pour être affecté dans les mines au titre du STO. Cette demande étant acceptée, il est embauché aux mines de Marles (Pas-de-Calais) en février 1943. Il connaît bien cette région pour y avoir de la famille et de nombreux camarades. Il reprend alors contact avec le Front national et prend la responsabilité d’une section de Cauchy-la-Tour. En février 1944, il devient recruteur pour les FTP. Son travail consiste à former des groupes et à les entraîner à l’action, avant de les incorporer dans les compagnies existantes ou en formation. Des dizaines d’actions s’opèrent sous ses ordres : attaques de patrouilles allemandes, récupération de matériel et d’explosifs, destruction de lignes téléphoniques, destruction de 17 locomotives aux mines de Marles. Entre février et août 1944, il forme 6 compagnies FTP comprenant chacune entre 120 et 160 hommes.
Le 1er septembre 1944, il prend le commandement de la 10e Cie FTP. Avec sa compagnie, il mène de nombreuses opérations dans le secteur de Marles pour couper la retraite aux troupes allemandes.
Auteur : Fabrice Bourrée
Sources : Service historique de la défense, Bureau Résistance, dossier 16 P 148150. Archives départementales de Lot-et-Garonne, registre d’écrou.
Genre : Image Type : Photographie
Producteur : Amicale d’Eysses / IFOREP
Source : © Association nationale pour la mémoire des résistants et patriotes emprisonnés à Eysses - Droits réservés
Image extraite du documentaire « Eysses, une prison dans la Résistance », 1987.
Date document : Février 1986