Carnet offert par des internés d’Eysses à Fernand Belino en 1943 |
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L’esprit d’Eysses |
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Liste des volontaires des brigades internationales incarcérés à Eysses |
Né le 23 février 1911 à Gênes (Italie) d’un père français, Aldo Jourdan est successivement apprenti maçon, bonnetier, plombier avant de devenir pâtissier. Il travaille d’abord en magasin puis dans l’hôtellerie à Nice (Alpes-Maritimes). Militant antifasciste et communiste à partir de 1934, il participe à l’activité syndicale à l’époque de la réunification CGT-CGTU et est élu au conseil syndical des cuisiniers-pâtissiers. Sous le Front populaire, il est secrétaire de cellule puis secrétaire de la section Nice-Centre du Parti communiste français.
Volontaire en Espagne républicaine fin 1937, Jourdan est incorporé dans la 14e brigade (« La Marseillaise »), bataillon André Marty* et participe à la campagne de l’Ebre. Blessé, évacué sur l’hôpital de la division, il rentre en France lors du rapatriement des volontaires en novembre 1938. Il reprend alors son travail et son activité militante.
Mobilisé au 74e bataillon de Forteresse, il est arrêté à son corps en février 1940 « alors qu’il accomplissait un travail d’information clandestine ». Le tribunal militaire des Alpes-Maritimes le condamne à 5 ans de prison, le 8 mai 1940. Après avoir séjourné dans plusieurs prisons françaises dont la centrale de Nîmes, il est incarcéré à Eysses le 15 octobre 1943 puis déporté à Dachau via Compiègne en juin 1944.
A son retour de déportation, Aldo Jourdan est un des fondateurs de la FNDIRP dans le département des Alpes-Maritimes et un des responsables de l’association des Anciens volontaires français en Espagne républicaine (AVER). Il entra dans l’enseignement technique en 1967. Retraité en 1975, il s’installa à Menton deux ans plus tard.
Sources : Jean Maitron et Claude Pennetier, « Aldo Jourdan » sur le site internet Maitron en ligne. Renseignements communiqués par Fabien Garrido et Corinne Jaladieu.