Mission
Le Service International de Recherches à Bad Arolsen œuvre en faveur des victimes des persécutions nazies et de leurs familles en établissant leur sort à l’aide de ses archives. Le SIR conserve ces données historiques et les rend accessibles à la recherche.
Au service des victimes
Le Service International de Recherches (ITS, International Tracing Service) à Bad Arolsen est, au monde, l’un des plus grands services d’archives de la période national-socialiste. Sa documentation contient des dossiers sur les destins de millions de victimes civiles du régime nazi, parmi lesquels on compte des documents originaux de camps de concentration, des listes relatives au travail obligatoire ainsi que des documents concernant des personnes déplacées. Les fonds sont uniques en leur genre, tant par leur volume que par leur importance historique. L’ITS conserve les documents originaux, élucide les destines des persécutés du regime nazi et offre son appui à la recherche scientifique.
Eclaircissement de destins
Même après plus de 60 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Service International de Recherches continue encore à recevoir de nombreuses demandes de victimes du régime nazi et de leurs familles. Il s’agit essentiellement de demandes visant à obtenir des informations sur la detention ou sur le travail obligatoire. Par ailleurs, le Service International de Recherches a fourni pendant de nombreuses années, des attestations dans le cadre de paiements de retraites ou d’indemnisations. Il arrive aujourd’hui encore que des personnes soient à la recherché de membres de leur famille. La connaissance exacte du sort et du lieu de séjour des proches est, pour les survivants de la dictature nazie, tout aussi importante que la recherche sur l’histoire de la propre famille. Depuis sa création, l’ITS a pu délivrer 11,8 millions de renseignements.
Une source précieuse d’informations pour la recherche
Les fonds de l’ITS comptent un total de 26 000 mètres linéaires de documents originaux provenant de l’époque du national-socialisme et de l’après-guerre. La clé donnant accès à ces documents est le fichier central de noms. Celui-ci est basé sur un système de classement phonético-alphabétique élaboré par l’ITS et contient 50 millions de fiches de référence pour plus de 17,5 millions de personnes. Depuis l’ouverture des archives en novembre 2007, les chercheurs des centres de recherche, mémoriaux, universités ou musées peuvent utiliser les dossiers de l’ITS. L’ouverture marque le début d’une transformation progressive d’un service de recherches en un service d’archives de grande importance pour la recherché historique. Les archives de l’ITS documentent en details l’étendue des crimes commis sous la dictature nationalsocialiste. Pour permettre d’améliorer l’accessibilité de ses documents à la recherche, l’ITS a commencé la mise en oeuvre d’un catalogage plus approfondi. Une bibliothèque scientifique est en cours d’aménagement. Dans le but de préserver ces documents historiques précieux pour la postérité, ceux-ci sont soumis à des mesures de rastauration et de conservation. Parallèlement, l’ensemble des documents renfermés dans les archives sont numérisés.
Bases juridiques de l’ITS
Le travail du service de recherches est soumis au contrôle d’une Commission Internationale constituée de onze Etats membres (Allemagne, Belgique, France, Grande-Bretagne, Grèce, Israël, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, USA). Cette Commission a chargé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Genève de la direction et de l’administration de l’ITS. Le budget de l’institution est financé par l’Allemagne.