Rapport de l'adjudant-chef Hans Schnerr sur le massacre de Romainville

Genre : Image

Type : Rapport

Source : © Collection Gilles Primout Droits réservés

Détails techniques :

Rapport dactylographié, daté du 28 août 1944.

Date document : 28 août 1944

Lieu : France - Ile-de-France - Seine-Saint-Denis - Romainville

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Analyse média

Rapport où l’adjudant-chef Hans Schnerr, suite à la découverte du massacre de Romainville, écrit : « (…) je rejette formellement ce que pourrait être porté imputant de tels crimes à l’armée allemande. Je ne puis admettre qu’un officier allemand puisse commettre de telles atrocités qui sont beaucoup plus le fait d’un animal que d’un être humain, seul un animal peut déchiqueter des corps de telle façon. (…) ».


Contexte historique

A la une du journal Ce Soir du 24 août 1944, une photo prise au fort de Romainville montre les cadavres de neuf hommes et deux femmes gisant sur le sol. Ils ont tous été massacrés, fusillés à bout portant. Les corps furent découverts le matin du 21 août. Les Allemands avaient quitté les lieux le 18 août, ne restaient sur place que des Georgiens de l'armée Vlassov, déjà responsables de l'assassinat d'un inspecteur de police, Louis de Riz, sur la place de la mairie de Romainville le 19 août. Le lendemain, la garnison géorgienne abandonne le fort après avoir tué les derniers prisonniers. Il s'agissait vraisemblablement de personnes arrêtées dans les communes avoisinantes entre le 18 et le 20 août. Parmi les victimes figurait Roland Godaint, originaire de Roissy-en-Brie, capturé quelques jours auparavant. Les corps des victimes furent transportés à l'église puis inhumés provisoirement au cimetière des Lilas.

Le 21 août, l'adjudant-chef Hans Schnerr, du bataillon d'instruction de la 6e division de chasseurs, est capturé par des FFI qui le conduisent au fort et lui montrent les cadavres. Dans sa déposition, il parle de dix hommes et une femme. Cette femme serait originaire de Saint-Maur et aurait été arrêtée le 19 août pour avoir hébergé des aviateurs alliés. Aujourd'hui dans le fort une plaque commémore ce massacre.


SOURCES : Gilles Primout, "le massacre du fort de Romainville" in dvd-rom La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004.

Plaque du carré des fusillés, fort de Romainville (Seine-saint-Denis)