Analyse média

Le film retraçant l'histoire d'Eysses est décidé lors du 40^ème congrès en 1985 pour donner un contenu plus historique que celui du livre édité précédemment. Le film tourné à Villeneuve-sur-Lot et à Eysses en février 1986, sort en janvier 1987, sous le titre « Eysses, une prison dans la Résistance ». Il retrace en cinquante deux minutes les victoires remportées dans la prison, le grand dessein : l'évasion du 19 février et son échec, ce qu'était l'esprit d'Eysses, fait de tolérance, de civisme, d'abnégation, tout en le replaçant bien dans le contexte.

Le témoignage d’Henri Entine est recueilli par Anna Dupuis-Defendini dans un des préaux de la centrale d’Eysses. Sollicité par la direction des détenus, Entine est chargé de créer une organisation de culture physique. Il est également l’un des organisateurs de la fête de la jeunesse de janvier 1944 dont il évoque ici les objectifs principaux : « occuper les gens » et faire en sorte « que leur esprit ne se traumatise pas ».

Contexte historique

Le 16 janvier 1944, le Front patriotique de la Jeunesse organise une « fête de la jeunesse » comprenant le matin une compétition sportive inter-préaux dans la cour du préau 3 et une après-midi récréative agrémentée de spectacles au sein d’une salle du préau 2. A cette occasion, la cour du préau 3 est métamorphosée avec l’installation d’une piste d’athlétisme et d’un sautoir. Un mat est dressé au centre de la cour pour la levée des couleurs. De nombreux détenus participent à la compétition. C’est finalement l’équipe du préau 4 qui remporte la coupe sculptée à partir du bois des portes défoncées lors des « Trois Glorieuses » de décembre 1943.

Vue de la tribune lors de la « fête de la jeunesse »

Coupe en bois décernée à l’occasion de la « fête de la jeunesse »

Henri Entine