Edgar Franchot est né le 10 juin 1913 à Saint-Aubin d'Aubigné (Ille-et-Vilaine). Démobilisé en juillet 1940, il passe dans la réserve de l'Armée de l'air. En novembre 1940, il participe à la rédaction et à la distribution de tracts patriotiques et anti-allemands. Contacté par Godefroy (« colonel Rivière »), il organise les premiers groupes de Résistance dans le secteur de Marmande. Il est désigné par Rabardel (« Ralph ») comme responsable OS du secteur Ouest sous les ordres de Lucien Bouard. Arrêté le 28 juin 1941 à Marmande par la police de Vichy pour fait de résistance, il est condamné à 7 ans de travaux forcés par le tribunal militaire de la 17e région. Il est incarcéré à Agen, Toulouse, Saint-Étienne puis Eysses où il arrive le 15 octobre 1943. Pendant sa détention à Eysses, il participe, en octobre-novembre 1943, à l'organisation du bataillon de la centrale. D'abord chef de groupe, il devient par la suite officier instructeur. Il prend part à la tentative d'évasion collective du 19 février 1944, se distinguant particulièrement en « se portant à l'assaut du mirador par trois fois ». De septembre à décembre 1944 au camp de Dachau-Allach où il a été déporté, il est responsable de l'organisation clandestine du block 10. De janvier à avril 1945 au camp de Stefankirchen, il assume des responsabilités à la direction de l'organisation de résistance clandestine du camp. Il est libéré le 16 mai 1945 par les troupes américaines. Secrétaire général de l’amicale des anciens d’Eysses pendant de nombreuses années, très impliqué dans le devoir de mémoire et la reconnaissance des actions accomplies par la bataillon d’Eysses, Edgar Franchot est décédé le 31 mai 2010.
Auteur : Fabrice Bourrée
Sources : Documentation Corinne Jaladieu. Bureau Résistance, 16 P 232916. François Frimaudeau, « Edgar Franchot » in le cédérom La Résistance en Lot-et-Garonne, AERI, 2011.
