Contexte historique

Né le 3 février 1913 à Santa Maria a Monte (province de Pise), il rejoint son père en 1927 avec toute la famille pour s’installer à Jonquière, dans le Vaucluse. Dès 1928, à l’âge de 13 ans, Leopoldo travaille comme valet de ferme. Toute la famille s’installe ensuite en Pays d’Arles et déménagera de nombreuses fois, au gré du travail. Travaillant comme terrassier ou comme ouvrier agricole, il participe activement aux grèves de 1936.

Lorsque la guerre éclate, il signe un acte de loyauté et décide de se faire enrôler dans l’armée française. Il n’est jamais mobilisé. Après l’armistice, il entre en résistance et invite ses camarades à entrer dans la Main-d’œuvre Immigrée (MOI). En 1942, il prend le maquis à Agen, dans le Lot-et-Garonne, et devient responsable interrégional de la MOI. Il participe à la libération de Toulouse à la tête du groupe armé « Philippe ».

Après la libération, de retour à Arles, il reprend son métier de terrassier, contribuant à la reconstruction et à la reprise économique. En 1946, avec ses camarades italiens, il fonde l’association Italia libera. Le 7 septembre 1950, il est expulsé du territoire français et doit être accompagné à la frontière italienne dans les 24 heures. Son domicile est perquisitionné et il est renvoyé en Italie avec interdiction de séjour en France. Jusqu’à la fin de sa vie, chaque fois qu’il rendra visite à sa famille, il le fera clandestinement.

"Un revenu de misère", Leopoldo Cavallini

Adelmo Del Corso et Leopoldo Cavallini