Témoignage de P. Puccini sur l'UPI
Légende :
Extrait du témoignage de Paul Puccini sur l'Unione popolare italiana (UPI), traduit de l'italien et transcrit par Mireille et Jean Giusti
Type : Témoignage
Source : © Collection CRDA, fonds Amicale Franco-Italienne cercle d'Arles Droits réservés
Date document : 1986
Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Arles
Analyse média
Le congrès constitutif de l’Union Populaire Italienne (UPI) a lieu en mars 1937. L'UPI émane du Parti communiste italien (PCI) en exil. Le Parti communiste y joue donc un rôle capital, mais y militent aussi les socialistes, les républicains et le mouvement « Giustizia e Libertà / Justice et liberté ». Cette organisation antifasciste de masse réunit de nombreux militants jusqu'en 1939. Le journal de cette organisation, dans laquelle le pacte germano-soviétique déclenchera une véritable tempête, est La Voce degli Italiani / La Voix des Italiens.
On dénombre deux sections sur la commune d'Arles : l'une à Salin-de-Giraud, dont le dirigeant est Arnaudo Pasqualetti, et Paul Puccini, l'un des responsables les plus actifs, et l'autre à Arles même. Localement, il s'agit de l'association issue de l'immigration italienne la plus active.
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Contexte historique
Paul (Paolo) Puccini
Paul Puccini est né à Monte Calvoli Basso (commune de Santa Maria a Monte) en 1906 dans une famille d’ouvriers agricoles. En 1919, il arrive en France avec ses parents au mas la Louisiane, près de Salin-de-Giraud (Bouches-du-Rhône). Il s’intéresse à la politique au début des années 30 au contact d’Italiens politisés et antifascistes, tels que Lionnello Diomelli. Il participe aux grandes grèves de 1936 qui donnent aux travailleurs agricoles des garanties importantes, des salaires augmentés et des droits respectés. Puis il travaille comme terrassier pour l’usine Péchiney à Salin-de-Giraud.
Lorsque le Parti communiste est dissous et que la guerre est déclarée, son domicile est perquisitionné et il est interrogé au sujet de l’Union populaire italienne (UPI). Malgré tout, il organise des collectes pour ses camarades internés. Il entre en résistance aux côtés de Libero Barontini, le frère de Charles, et Tuccini. Avec sa femme, Jacqueline, il distribue des tracts à Salin-de-Giraud.
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