Légende :
Francis Pornot dit "Leparc", chef du 4e Bureau de l'état-major FFI Ile-de-France
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Service historique de la Défense, 16P486399 Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc
Date document : Août 1944
Lieu : France - Ile-de-France
Né le 23 septembre 1910 dans la Somme, Francis Pormot est en 1940 officier mécanicien dans la marine marchande à bord d'un pétrolier de la société Jupiter. De novembre 1940 à juillet 1941, il est chef mécanicien à bord du chalutier "Stéphanie" du port de La Rochelle puis jusqu'en mars 1942, officier mécanicien en second à bord du navire de transport "Cordouan" du port du Verdon. A compter de cette date, Francis Pornot renonce à ses activités légales.
En septembre 1940, Francis Pornot rend visite au chef d'état-major de la Marine à Bordeaux pour demander des instructions. Il lui est alors conseillé de ne pas rejoindre l'Angleterre et de préparer une résistance intérieure. C'est alors qu'il est embarqué sur le "Stéphanie" dans le but de créer un réseau d'évasions et de liaisons avec les Britanniques. Il réalise ce travail en étroite coopération avec M. Camaret, ingénieur en chef des chantiers navals Delmas-Vieljeux. Embarqué ensuite à bord du "Cordouan" pour établir un réseau de renseignements sur les travaux de défenses côtières entrepris à Royan et au Verdon. Etant devenu l'objet d'une surveillance particulièrement active, Francis Pornot quitte la région en mars 1942.
Il rejoint alors le mouvement Libération en région parisienne. Le colonel Zarapoff et le lieutenant-colonel Fouré le nomment en juin 1942 chef du 4e Bureau de l'état-major du mouvement pour la région P qui comprend alors les départements Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Oise et Somme. Il prend en charge l'organisation de centres de transports et d'ateliers de réparation utilisés par les corps-francs pour leurs déplacements et la remise en état de leur matériel. De nombreux centres ont fonctionné sans arrêt tant pendant la période de clandestinité que durant les combats de la Libération.
Fin 1943, Francis Pornot est détaché par le mouvement Libération auprès du colonel Rol-Tanguy lors de la constitution de l'état-major FFI régional. Il met alors à la disposition de "Rol" tous les moyens dont il disposait au sein de Libération et les regroupe avec ceux mis à disposition par les autres mouvements en vue de leur coordination.
En janvier 1944, sur ordre du colonel Fouré, Francis Pornot se met à la disposition du colonel Rondenay, Délégué militaire régional, chargé notamment de l'organisation du Plan Vert. L'objectif du Plan vert est de paralyser, au moment du débarquement allié, le réseau des chemins de fer français pour permettre aux Alliés de créer une tête de pont solide et pour empêcher les troupes d'Occupation réparties sur le territoire national de se porter trop rapidement vers la zone de combat. Devenu responsable du groupe transport de la Délégation militaire régionale, Pornot participe en personne à de nombreux transports d'armes, approvisionnement en véhicules et matériels, préparations de coups de mains...
De novembre 1943 à août 1944, il est également chef du groupe de renseignements du réseau Zéro-France pour l'Ile-de-France. Il rétablit également le contact perdu avec la région Sud-Ouest et reconstitue des réseaux de renseignement dans les bases sous-marines de Bordeaux et La Rochelle. Il met également en place un réseau spécialisé dans la surveillance des voies navigables, essentiellement entre Paris et Le Havre. Tous les renseignements sont régulièrement transmis à Londres par radio ou liaison aérienne.
Il est nommé le 19 août 1944 chef du 4e Bureau de l'état-major FFI régional par Malleret-Joinville avec le grade de commandant. Il prend alors une part active aux combats pour la libération de la capitale.
Engagé volontaire pour la durée de la guerre en septembre 1944, il est affecté au commandement du Train de la 10e Division d'infanterie en cours de formation avec le grade de chef d'escadron. Le 28 juin 1945, il est nommé au commandement du GT 610. Démobilisé en janvier 1946, il est nommé le mois suivant administrateur au Commissariat général aux affaires allemandes et autrichiennes avec les fonctions d'inspecteur des matériels à l'état-major du Commandement en chef français en Allemagne (CCFA). Il est ensuite chargé de mission aux services techniques du CCFA jusqu'en juillet 1948, date à laquelle il est nommé chef du quartier français de Francfort.
Auteur : Fabrice Bourrée
Source : Service historique de la Défense, 16P486399