Plaque à la mémoire de Robert Marchand
Légende :
Plaque apposée sur l'école Henri Barbusse, place Henri Barbusse, à Gentilly, à la mémoire de Robert Marchand, fusillé le 22 août 1942.
Genre : Image
Type : Plaque commémorative
Producteur : Claude Richard
Source : © Collection Claude Richard Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : 22 août 1942
Lieu : France - Ile-de-France - Val-de-Marne - Gentilly
Contexte historique
Robert Marchand est né le 6 février 1915 à Fontenay aux Roses (Seine). Il étudie à l’Ecole des Beaux-Arts. Professeur de dessin à Gentilly, il est mobilisé, en 1939, dans un Régiment de Dragons motorisés où il est, par deux fois, cité au cours de la campagne. Dès juin 1940 il entre en contact avec des groupes de résistance du 14e arrondissement de Paris et en crée lui-même plusieurs. Son activité à cette époque consiste en des inscriptions et des distributions de tracts. Puis, en mai 1941, il entre dans l'action en organisant des groupes armés.
A son actif s’inscrivent successivement des incendies de voitures allemandes, les attaques à main armée des postes ennemis de la Porte d’Orléans, du café de l’Océan, avenue du Maine, du Grand-Hôtel. C’est son groupe qui fait ensuite sauter un train de munitions à Versailles et abat des officiers nazis rue de la Gaité. Le 16 avril 1942, sur des indications données par un délateur, Robert Marchand est découvert par la Gestapo alors qu’il se cache avec son épouse. Ils sont tous deux arrêtés. Alors que madame Marchand est elle-même internée (après avoir connu plusieurs camps et prisons, elle s’évadera pour prendre part à la libération de Paris), son mari est conduit à la préfecture de police où il est torturé sauvagement par la brigade spéciale. On lui lacère les pieds que l’on brûle ensuite au briquet et à la lampe à souder. Mais il ne parle pas. Il est alors frappé pendant des heures à coup de nerf de bœuf et il reste deux jours les mains liées dans le dos. Il ne parle toujours pas. Transporté à la Santé, le commandant des Francs-tireurs et partisans (FTP) Robert Marchand est achevé d’une balle dans la nuque, après quatre mois d’une pénible détention, le 22 août 1942, au stand de tir de Balard à Paris. Il est inhumé à Gentilly (Val de Marne).