Analyse média

Ce court poème en alexandrins dédié « À tous ceux qui sont morts pour que vive la France » est à la gloire des martyrs de la Résistance : Gabriel Péri, Lucien Sampaix, Guy Môquet, auxquels s'ajoute, dans la deuxième moitié de juillet 1943, Lucette Olivier.

Par les mots et expression utilisés : « bandits, bourreaux, mercenaires, on ne pardonne pas », ce poème appelle à la vengeance.

On note la dédicace manuscrite "En souvenir de ma brave camarade, je vous envoie de doux souvenirs", qui, bien que l'on ignore qui en est l'auteur (François ou Francis), indique que le poème a circulé de main en main.

Contexte historique

Née le 5 juin 1924 à Nyons dans la Drôme, Lucette Olivier, ouvrière en soie, habite avec son père cheminot la cité SNCF du Teil. Cette agglomération est considérée comme une « ville rouge » par les Renseignements Généraux de l'Ardèche, ceci en lien avec la forte présence de cheminots et d'ouvriers de la chaux. Alors qu'elle distribue des tracts du Parti communiste appelant la population à ne pas travailler le 14 juillet, à se rassembler, à manifester, autant de façons de célébrer la fête nationale, Lucette Olivier est surprise, avec son camarade Martin Louis Mathon, par une patrouille allemande informée par des membres du PPF et de la milice. Si son compagnon réussit à s'enfuir, elle est abattue d'une rafale de mitraillette.

Ses obsèques sont célébrées le 15 juillet en présence d'une foule nombreuse.

Poème de l'historien Demontès à la résistante ardéchoise Lucette Olivier

Plaque en l'honneur de Lucette Olivier, Le Teil