Affiche appelant à libérer les patriotes

Légende :

"Ouvrez les portes des prisons"

Genre : Image

Type : Affiche

Source : © Archives départementales des Yvelines - 300 W 50 Droits réservés

Détails techniques :

Format A4

Date document : Première quinzaine de juillet 1944

Lieu : France - Ile-de-France - Yvelines - Saint-Quentin-en-Yvelines

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Analyse média

Affiche signée de l’Union des femmes françaises (UFF) appelant à ouvrir les portes des prisons pour libérer les patriotes. Représentation de trois silhouettes en mouvement dont, au centre, une Marianne tenant dans une main le drapeau tricolore (seul élément couleur de l’affiche) portant la mention : « 14 juillet 1789 – 1944 ». Sans lieu ni date.


Contexte historique

Association féminine proche du parti communiste, l'Union des Femmes Françaises (UFF) est née dans la clandestinité.
Elle comptera notamment dans ses rangs : Eugénie Cotton, présidente-fondatrice ; Marie-Claude Vaillant-Couturier (fondatrice), présidente ; Yvonne Dumont (fondatrice), Jeannette Vermeersch, vice-présidente (1945-1974) ; Odette Roux ; Madeleine Vincent ; Claudine Chomat ; Marthe Chabrun et Irène Joliot-Curie.


Au tout début, les actions de l'UFF sont orientées autour de revendications très concrètes : le retour des prisonniers, l'augmentation de l'allocation militaire, un droit de correspondance régulier, d'expédition de colis, etc.

En zone nord, les comités féminins sont rassemblés au sein de l'Union des Femmes Françaises pour la Libération de la France et dans la zone sud, ils sont fédérés au sein de l'Union des Comités des Femmes de France dont la direction est installée à Lyon.

La zone nord est placée, dans un premier temps, sous la responsabilité de Danielle Casanova jusqu'à son arrestation en février 1942. Elle est alors remplacée par Yvonne Dumeix puis par Claudine Michaut et Maria Rabaté. En zone sud, les deux responsables sont Marcelle Barjonet et Simone Bertrand.

Au début de l'année 1944, l'action de l'UFF s'intensifie et s'oriente vers un nouveau type d'activités. En effet, un appel des FTP est lancé en direction de l'UFF pour que cette organisation leur apporte aide et soutien. Ils demandent que 10 ou 20 % (selon les sources) des effectifs féminins soient affectés au travail avec les FTP.

L'Union des Femmes Françaises de la zone nord était adhérente au Front National, elle se dote au printemps 1944 d'un comité directeur.

Plus tard, dans les zones libérées, des comités départementaux de Libération sont mis en place et des représentantes de l'UFF en font partie. Une présence qui prouve la reconnaissance de l'action de cette organisation et qui fonde sa demande d'adhésion au Conseil National de la Résistance. La requête de l'UFF sera rejetée par le CNR en raison de son appartenance au Front National.

L'Union des femmes françaises devient Femmes solidaires en 1998.


SOURCES : Sandra Fayolle, "L'Union des Femmes Françaises" in dvd-rom La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004.