Plaque à la mémoire de l’adjudant de Gendarmerie Fernand Farssac, Lautrec (Tarn)
Légende :
Plaque inaugurée le 8 mai 2018.
Localisation : Place du Mercadial, Lautrec
Genre : Image
Type : Plaque commémorative
Source : © Coll. Claude Montagné Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : 2019
Lieu : France - Occitanie (Midi-Pyrénées) - Tarn - Lautrec
Contexte historique
Sous l’Occupation, l’adjudant Fernand Farssac était chef de la gendarmerie de Lautrec (Tarn). Le Chantier Rural des Eclaireurs Israélites de France était installé dans un domaine du château des Ormes à Lautrec et dépendait donc de son autorité. Il abritait quelques dizaines de jeunes Juifs français et étrangers, sous la direction administrative de Denise Gamzon. Pierre Kaufman était responsable du service de sécurité. Dès la fin de l’année 1941, une véritable coopération s’instaura entre eux et Fernand Farssac. Une ligne de téléphone clandestine reliait la gendarmerie et le poste de garde du Chantier. Selon leurs témoignages, il a été établi qu’en août 1942 Fernand Farssac les a prévenus des arrestations imminentes de certains jeunes d’origine étrangère. Ainsi ont-ils pu se cacher à temps et échapper à la déportation. De même, le 20 décembre 1942, Fernand Farssac a prévenu Gilbert Bloch, qui avait succédé à Gamzon, que 24 des jeunes du Chantier étaient recherchés et qu’ils devaient fuir immédiatement. En août 1943, il demanda un congé de maladie pour soigner un diabète. Il consacra son temps à la création du maquis Toutyva, positionné dans les environs de Saint-Julien du Puy. Quelques mois plus tard il plongea dans la clandestinité totale et fut porté déserteur par les autorités de Vichy. Ses activités dans la Résistance consistaient à former les combattants, à receptionner des parachutages, à les mettre en lieu sûr pour ensuite les acheminer vers leurs destinataires. Ainsi a-t-il pu contribue à la répartition d’un groupe de 70 jeunes juifs parmi les unités des maquis, par suite de la dissolution des fermes agricoles des EIF. Pierre Kaufman a aussi témoigné que grâce à Fernand Farssac la Compagnie Marc Haguenau du maquis juif des Monts de Lacaune avait reçu des armes prélevées sur ces parachutages. Son fils Gérard Farssac, opérateur-radio, a rejoint le maquis avec son père. Son activité avait été motivée par la conviction de faire son devoir en sauvant des vies juives.
Le 10 novembre 2003, l'Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Fernand Farssac le titre de Juste parmi les Nations.