Monument à la mémoire de Jean-Paul Guyot, Perrigny (Jura)
Légende :
Monument érigé à la mémoire de Jean-Paul Guyot, assassiné par les Allemands, dont le cadavre affreusement mutilé a été retrouvé dans ces bois.
Prendre la route Lons-le-Saunier/Champagnole, poursuivre après la stèle du docteur Michel. Avant la bifurcation en direction du lac de Chalain, à l’orée du bois, à gauche de la route.
Genre : Image
Type : Monument commémoratif
Producteur : A. Robert
Source : © Coll. André Robert Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : 2019
Lieu : France - Bourgogne - Franche-Comté (Franche-Comté) - Jura - Perrigny
Analyse média
Le 20 avril 1944, Jean-Paul Guyot, « Guérin », chef cu groupe franc départemental éponyme, avait avec quelques résistants attaqué deux membres du SD de Lons-le-Saunier dans la fromagerie du village de Saint-Didier. Lors de l’opération où les SS avaient été abattus, Jean-Paul Guérin fut grièvement blessé. La gravité de la blessure fit que le docteur résistant de Bletterans, Jean Perrodin, dut faire appel à son ami Jean Michel, chirurgien à l’hôpital de Lons-le-Saunier qui l’opérera clandestinement. « Guérin » est recherché avec acharnement par la police allemande. Les Allemands, renseignés, vinrent l’arrêter à l’hôpital mais l’inspecteur Roger Gilles, prévenu, avait eu le temps de l’exfiltrer et de l’emmener en convalescence chez ses parents, à Beaulieu (Doubs) où, victime d’indiscrétions, les Allemands viendront l’arrêter le 25 avril. Il subira le même sort que le docteur Jean Michel, torturé, assassiné, et le corps jeté dans une clairière des bois de Pannessières.
Le personnage :
Jean Paul Guyot, « Guérin ». Né en 1922 à Beaulieu-Mandeure (Doubs). Jeune instituteur à Valentigney (Doubs), il s’engage dans l’armée d’armistice. Après la dissolution de cette formation, réfractaire au STO, il forme un maquis à la ferme du Revers, près de Thoirette (Jura). Ce maquis sera anéanti lors d’une attaque par une centaine de GMR et « Guérin » emprisonné. Il s’évade et, en avril 1943, va s’installer dans le Haut Jura, près de Lamoura. Membre du réseau SOE « Grand Père », il adhère également à l’AS qui lui confie la responsabilité du Corps franc jurassien chargé de l’action immédiate. Il effectuera de nombreuses interventions avant de s’installe début avril 1944 à Saint-Didier.
Auteur : André Robert
Sources :
François Marcot, La Résistance dans le Jura, Cetre F., 1992
André Robert, Jura 1940-1944. Territoires de Résistance, Éditions du Belvédère. 2014