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Analyse média

Sur le site consacré au monument aux victimes de la Grande Guerre a été érigé celui réalisé à la mémoire de celles de la deuxième guerre mondiale. Ce projet dont la municipalité a été le maître d’œuvre, a été financé par la commune et la Fondation de France. Il a été inauguré en avril 2013 en présence du préfet, la députée Marie Christine Dalloz, des élus du secteur, des membres de l’association de la Fondation de France, de l’architecte américaine Amy O’Neil qui a conçu le projet, des représentants des anciens combattants et du Souvenir français.

Contexte historique

Quelques jours après la grande rafle de Saint-Claude (dimanche 9 avril, jour de Pâques), c’est au tour des villages du proche plateau du Grandvaux que les Allemands rééditent leurs exactions. Les communes de Chaux des Prés et de Grande Rivière sont les plus touchées. Dans celle-ci, composée de nombreux hameaux, le samedi 15, vers 5 heures du matin, ils frappent à la ferme Janet de celui des Chauvins. Ils prospectent toutes les maisons du hameau, puis se rendent à l’Abbaye, aux Guillons, aux Bouviers, aux Bez, aux Brenets, aux Faivres, jusqu’à Chaux des Prés qui est cerné vers 10 heures. Les hommes raflés dans les deux communes sont rassemblés dans la ferme de François Janet.
Au total, 48 Grandvalliers seront arrêtés, le plus jeune avait 16 ans, le plus âgé 60. 7 seront exécutés en fin d’après-midi au bord d’un chemin à Morez. À Grande Rivière, tous les hommes valides, 29 au total, sont arrêtés, 4 seront fusillés sur place. Plusieurs sont tabassés. Vers midi un convoi s’organise, direction Morez. Après une nuit dans la paille, ils sont emmenés à Clairvaux en camions. Puis ce sera la prison Monluc de Lyon, le camp Royallieu de Compiègne et le convoi pour Buchenwald. De là, la plupart seront envoyés à Dora.
Seuls, sur les 26 déportés de Grande Rivière, 8 rentreront.