Analyse média

La décision de son édification a été prise au cours d’une délibération du conseil municipal de la ville le 4 juin 1987 après consultation des deux associations départementales de résistants, l’ANACR et l’UD-CVR.

Contexte historique

Attaque de la garnison allemande de Lons-le-Saunier par les FFI dans la nuit du 25 au 26 août 1944.

Rapport (extraits) de « Chauvel », Commandant des Corps francs du Jura :
« L’action exécutée sur Lons le Saunier le 25 août 1944 fait partie d’un plan général d’attaque mené contre toutes les garnisons ennemies dans la région Ain, Jura, Saône & Loire. Pour nous il s’agit d’exécuter un coup de main de va et vient sur les garnisons allemandes de Lons-le-Saunier fortes de 1100 hommes. Notre but est d’asséner à l’ennemi un choc moral qui le désempare et l’oblige à quitter la ville rapidement […]. Nous faisons une vingtaine de prisonniers, récupérons des armes lourdes et individuelles, mais n'avons pu connaître les autres pertes infligées aux Allemands ».

Six FFI ont perdu la vie :
- Le lieutenant Marcel Tisserand. Membre de la compagnie César (Bonaldi), du district Léone commandée par le capitaine Gourand (district de Poligny). Grièvement blessé lors de cette attaque, il décédera à l'hôpital clandestin FFI de Bonnefontaine.

4 sergents :
- Gabriel Damidaux, « Charles » . Né le 24 septembre 1923 à Conliège. Entré dans la Résistance dès novembre 1942, il est nommé chef du groupe FFI dans la compagnie « Castor » (Camuset) du district FFI de Lons-le-Saunier (district Vauthier) le 1er août 1944. Il participe à la tête de ses hommes au coup de main qui entraînera la libération de Lons-le-Saunier. Effectuant une reconnaissance lors de l'attaque de la Soldatenheim, il est abattu par un soldat allemand au petit matin, le 25 août 1944. "Mort pour la France". Citation à l'ordre de l'Armée, Croix de guerre avec palme. Son frère aîné, André, « Gilbert » lui aussi à la tête d’un groupe FFI du district Vauthier, est blessé le même jour. Il sera soigné à l'hôpital FFI clandestin des Crozets. Médaille de la Résistance, Croix de guerre, Chevalier de la légion d'honneur.

- Robert Sarrand. Né le 18 novembre 1912 à Lons le Saunier. Serrurier dans l'entreprise familiale puis ouvrier dans la société fromagère Bel. Grand sportif, père de famille, il est mobilisé à Besançon en 1939 dans un régiment de chars de combat. Démobilisé, comme la plupart des dirigeants et de joueurs du club de rugby de la préfecture, il adhère à l'AS. Le 10 juin 1944, repéré dans sa mission de recrutement de jeunes de son club, il doit gagner le maquis de la Fruitière (district Vauthier) où le rejoint sa femme. Croix de Guerre. Son frère Georges sera blessé au cours de cette attaque de la garnison allemande.

- Georges, Auguste Lamy, né le 31 mars 1905 à Poligny, membre de la compagnie FFI « César » (Bonaldi) de Poligny puis du district FFI Léone ( colonel Gourand).

- Roger Trossat, né le 17 juin 1923 à Chênesec. Soldat du district FFI « Besson », (capitaine Simonin) de Bletterans). - Albert Steiner, né le 21 janvier 1923 à Faulquemont (Moselle). Militaire resté dans le Jura après la dissolution du régiment de l’armée d’armistice cantonné dans la préfecture du Jura. Il avait alors rejoint l’AS de Beaufort devenue le district FFI « Pigeon ».