Contexte historique

Maurice Pagnon, né à Marle (Aisne) en 1910, était un militant communiste et cégétiste très actif. Démobilisé, il crée un groupe de résistants, le « groupe-ville », composé pour l’essentiel de militants communistes. Le commandant Marielle-Tréhouart, chef départemental de l’O.R.A, en parlera en ces termes à la Libération : « Organisé depuis l'hiver 1942-1943, il est pratiquement le premier groupe de résistance active créé à Dole... Maurice Pagnon était depuis 1941 à la tâche pour mettre sur pied une unité agissante. Il peut alors entreprendre, fin 1943, des actions de destruction. Il n'a ni armes, ni explosifs, mais ils seront récupérés sur l'ennemi. En attendant, scies et clefs seront utilisées avec succès.… ».
En 1943, le groupe adhère aux F.T.P. Il prend une importance telle qu’il le subdivise en plusieurs détachements (Pasteur, Barra, Délivrance, Libération), intervenant notamment par de nombreux sabotages. Il prendra également sous sa direction l’autre groupe FTP, celui des cheminots dirigé par Étienne Dusart . Maurice Pagnon est arrêté par la Gestapo sur le lieu de son travail le 24 février 1944. Blessé gravement, il est interné à Dole puis transféré à Dijon. Il meurt sous la torture le 10 mars 1944. Manuel de Castro, « Pierre », qui le remplacera à la tête du groupe, lui donnera le nom de « Bataillon Maurice Pagnon » qui, comme toutes les formations FTP, poursuivra l’action directe.