Stèle à la mémoire du docteur Maurice Quignard, Vitteaux (Côte d'Or)
Légende :
Stèle - Dans l’enceinte de l'hôpital sinistré par incendie
Genre : Image
Type : Stèle
Source : © Jean-Pierre Petit Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Lieu : France - Bourgogne - Franche-Comté (Bourgogne) - Côte-d'Or - Vitteaux
Contexte historique
Né le 29 novembre 1897 à Grosbois-lès-Tichey (Côte-d’Or), fusillé le 1er mars 1944 à Dijon (Côte-d’Or) ; médecin ; militant communiste ; résistant au sein des FTPF.
Marié et père d’un enfant, Maurice Quignard résidait à Vitteaux (Côte-d’Or). Diplômé de la faculté de médecine de Paris, il était médecin à Vitteaux et à l’hôpital de Dijon, où il était conseiller municipal. Il s’engagea dans les FTPF en janvier 1943. Il était en rapport avec le maquis de Villy-en-Auxois (Côte-d’Or), aussi dénommée Groupe Bernard-Vercingétorix. Maurice Menestrier précise que « Le groupe de résistants de Villy (11 réguliers) [prit le nom de Jean Schellnenberger, âgé de dix-neuf ans, fusillé à Dijon le 7 mars 1942], alors que le groupe de maquisards près de Villy était le groupe Guynemer (40 hommes) faisant partie de la compagnie Vercingétorix (160 hommes en tout), répartie au long de la vallée de l’Oze depuis Alise-Sainte-Reine jusqu’à Blaisy, et deux groupes (30 personnes) à Dijon. Ces hommes exécutaient des sabotages de la voie ferrée et de ses matériels roulants ou fixes, ainsi que des lignes électriques ou téléphoniques depuis 1943, ralliés aux FTP, dissimulés sous une fausse identité pour éviter des représailles éventuelles envers leurs proches ». Albert Chauchard, dit Perret, était l’un des chefs du maquis. Michel, René Menestrier* commandait pour sa part le groupe Schellnenberger rattaché au Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France, mouvement de Résistance fondé et dirigé par le Parti communiste français, et à son organisation armée, les FTPF. Maurice Quignard fut arrêté à Vitteaux le 10 février 1944 dans le cadre de l’affaire Werner. Au cours d’une opération organisée par Albert Chauchard, un officier supérieur de la police allemande, appartenant à l’Ordnungspolizei (Orpo), la police d’ordre de Dijon, le major Werner, fut blessé et capturé par les membres de ce maquis le 28 janvier 1944 sur la Nationale 5, à Pont-de-Pany (Côte-d’Or), au passage à niveau. Les victimes des représailles allemandes furent nombreuses, avec le soutien de gestapistes français. Arrestations, exécutions et déportations se succédèrent. À Dijon, treize exécutions eurent lieu le 1er mars 1944. À l’instar de ses camarades, Maurice Quignard fut condamné à mort le 29 février 1944 dans la salle des États de la mairie de Dijon (procès des quinze patriotes de l’Auxois) pour « terrorisme – activité de franc-tireur » par le tribunal parisien de la SS siégeant à Dijon, et fusillé le lendemain au parc de Montmuzard. Son nom est inscrit sur la plaque commémorative de l’ancienne faculté de médecine de Paris, 13-15 rue de la Bûcherie (Ve arr.).
notice QUIGNARD Maurice, Antonin par Dominique Tantin, version mise en ligne le 27 novembre 2014, dernière modification le 12 mars 2020.