Jacques de Griffolet d’Aurimont, Thorens-Glières (74)
Légende :
Stèle située à Thorens-Glières
Genre : Image
Type : Stèle
Source : © Cliché Fabien Lafon Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : Août 2021
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Haute-Savoie - Thorens-Glières
Analyse média
Contexte historique
Jacques de Griffolet d'Aurimont naît le 3 octobre 1913 à Boulogne (Seine). Il s'engage à 18 ans au 7e bataillon de chasseurs alpins (BCA) à Albertville, après de solides études chez les Jésuites. Il est promu sergent-chef en 1938 et effectue la campagne 1939-1940 au 189e bataillon alpin de forteresse (BAF), avec le grade d'aspirant. Affecté au 27e BCA dans l'armée d'armistice, en juillet 1940, il commande une section de la 4e compagnie de haute montagne avant d'être démobilisé en novembre 1942, avec le grade de sous-lieutenant.
Il entre alors, parmi les premiers, dans la Résistance et Jean Vallette d'Osia le nomme d'abord chef du secteur AS la haute-vallée de l'Arve. Au début du printemps 1943, il est arrêté par l'OVRA(Organisation de vigilance et de répression de l'antifascisme) et relâché faute de preuves. Il devient alors le chef du secteur AS du Chablais où il a pour adjoints Joseph Diot, dit "Jean", ainsi que Georges Buchet et Georges Aragnol, anciens sous-officiers du 27e BCA. Le 9 mars 1944, en même temps que le lieutenant Jacques Lalande dans le secteur de Bonneville, il reçoit l'ordre du commandant Clerc, chef départemental de l'AS, de monter en renfort au plateau des Glières. Il y parvient avec ses hommes et ceux de Jacques Lalande dans la nuit du 12 au 13 mars.
Le capitaine Maurice Anjot lui confie, le 18 mars, la mission d'adjoint tactique, chargé de le seconder dans la définition des besoins et l'inspection des positions de combat. Il se prodigue au prix d'efforts physiques intenses pour organiser les défenses du côté de la vallée du Borne. Au moment du décrochage, il rejoint le groupe Franquis dans la nuit du 28 au 29 mars pour tenter de traverser le dispositif très dense de la Milice dans la vallée de La Luaz. Dès l'engagement du combat, De Griffolet est tué à la tête d'un des groupes. Le groupe Franquis réussit à franchir les positions miliciennes, mais il perd quatre autres maquisards dans l'engagement.
Après sa mort, son nom est adopté par le corps franc de Bellevaux commandé par Joseph Diot, dit "Jean".
Extrait du DVD-ROM La Résistance en Haute-Savoie, AERI, 2006