PLAQUE ET VOIE EN MEMOIRE DU GROUPE PROVENCE
Légende :
Plaque en Mémoire du Groupe Provence
Genre : Image
Type : Photo numérique
Producteur : MUREL PACA
Source : © Cliché JP. Moyère (ANACR Marseille) Droits réservés
Détails techniques :
Plaque de marbre noir.
Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Marseille
Analyse média
Sur le mur au début du passage, une plaque de marbre noir porte gravée en lettres dorées l'inscription suivante :
« GROUPE PROVENCE/ ORGANISATION UNIVERSITAIRE ISSUE DES MOUVEMENTS UNIS DE LA RESISTANCE/ (M.U.R.-COMBAT-ORA) /1942-1944.
Lors des combats de la libération de Marseille /8 membres du groupe seront tués et 7 autres blessés/ La plupart n'avait pas 20 ans ».
A droite de cette inscription, une plaque municipale indique le nom du passage en blanc surfond bleu :
« PASSAGE/GROUPE PROVENCE/MOUVEMENT UNIVERSITAIRE DE LA RESISTANCE (sic) ».
Contexte historique
-du lieu pendant la Seconde Guerre mondiale
Le Groupe Provence dépend de l'Organisation universitaire(OU) des M.U.R(Mouvements unis de la résistance). L'OU se divise en deux branches, l'une tournée vers les enseignants, l'autre vers les élèves et les étudiants. Cette dernière est particulièrement active. Elle est organisée en sizaine, trentaine et centaine. Le Groupe Provence est une trentaine sous les ordres de Roger Lazaridès, Victor, et de son adjoint Ange Mattéi, Urbain. Il organise des sizaines dans plusieurs établissements de Marseille dont les lycées Thiers et Périer, les collèges Victor Hugo et Pierre Puget, l'école de Commerce. Le groupe distribue la presse clandestine des MUR et reçoit un entraînement au maniement des armes. Il participe à des actions contre le siège du PPF en janvier 1944 ou de la Milice au lycée Thiers. Lors des combats pour la libération de Marseille, les membres du groupe participent à la prise de la préfecture le 21 août 1944. Le 23 août le groupe est engagé dans les affrontements autour de la place Estrangin où Antoine Mattei trouve la mort(voir album 01), dans ceux de la place Castellane, de la caserne Audéoud et de la rue Fauchier. Au coin de la rue Fauchier et de la rue de la République sept membres du Groupe Provence sont tués (voir album 02). Après la libération de Marseille, les survivants poursuivent le combat dans le régiment « La Marseillaise » au sein de l'armée du général de Lattre de Tassigny.
-du mémorial
Une délibération municipale du 29 mai 2000 donne à un petit passage le nom du Groupe Provence (voir album 03). Dès juillet 1945 certains noms des membres du groupe avaient été donnés à des rues. Une délibération municipale du 23 juillet 1945 donne le nom « des frères Merlo », à une rue du 6e arrondissement de Marseille (voir album 04). Emile Merlo était né le 20 novembre 1923 et Eugène le 20 mai 1927. La même délibération donne le nom d'Antoine Mattéi, né le 12 janvier 1907, à la rue où il allait à l'école dans le 3e arrondissement de Marseille (voir album 03) où une plaque est apposée (voir album05). La délibération municipale du 27 juillet 1946 honore Pierre Laurent né le 3 septembre 1924 et Edouard Pons né le 17 juin 1921. Tous deux donnent leur nom à des rues du 6e arrondissement de Marseille (voir album 06 et 07).
La délibération de mai 2000 décide d'honorer le groupe dans son ensemble. On peut remarquer des variations entre les deux inscriptions. Le Groupe Provence est tantôt qualifié de mouvement universitaire de la Résistance tantôt d'Organisation Universitaire issue des Mouvements unis de la Résistance, appellation plus exacte. L'énumération MUR, Combat, ORA(organisation de résistance de l'armée) veut rendre compte au plus près de l'appartenance des membres du Groupe Provence.
Sylvie Orsoni
Bibliographies et sources
Blès Adrien, Dictionnaire historique des Rues de Marseille,Marseille, éditions Jeanne Laffitte,2020.
Mencherini Robert, La Libération et les années tricolores(1944-1947) Midi rouge, ombres et lumières.4. Paris, Syllepse, 2014.
Roger Audibert, Libération de Marseille. Prise de Notre-Dame de la Garde. Août 1944, Gap, Chez l’auteur. Imprimerie des Alpes, 1986, 28 p.
Roger Audibert, Campagne de Tunisie. Les zouaves font « la belle » à Tunis. De janvier à fin mai 1943/ Campagne de France. Prise de Notre-Dame de la Garde. Combats du 23 au 28 août 1944/ Campagne d’Allemagne. Camp de la mort de Vaihingen, libéré le 7 avril 1945. Du 31 mars au8 mai 1945, Gap, Chez l’auteur. Imprimerie des Alpes, 1990, 75 p. /40 p./ 11 p.
Roger Audibert, De la prise de Notre-Dame de la Garde à la libération du camp de la mort de Vaihingen, Marseille, Autres Temps,1994, 155 p.
Commandant Crosia, Marseille 1944 victoire française, Paris-Lyon, Éditions Archat, 1954, 159 p., p. 78-86.
Jean Fabre, médaillé de la Résistance, Les soldats de l'ombre,Marseille, chez l'auteur, 1998, dactylographié.
Pierre Guiral, Libération de Marseille, Paris, Hachette, coll. Hachette Littérature, 1974, 222 p., p. 187 et sq.
Joseph Houlin, Notre-Dame de la Garde. Bataille et délivrance, 15-28 août 1944, Lyon, Lescuyer, 1951, 63 p.
Pierre Ichac, Nous marchions vers la France, Paris, Amiot Dumont, 1954, 286 p., p. 269-275.
André Négis, Marseille sous l’occupation, Paris-Marseille, Ed. du Capricorne, 1947, 367 p. (avec index des noms), p. 281 et sq.
Site internet :
www.fortificationsdemarseille/lefrioul.fr. Association des Fortifications de Marseille/ études historiques
Musée de la Résistance en ligne, exposition PACA, témoignage d'Auguste Fossati (membre du groupe Provence) : AERI
Place Estrangin, Marseille 6e.
Cliché Jean-Pierre MOYERE (ANACR Marseille)
Plaque Rue Fauchier (13002 Marseille)Plaque Rue Fauchier (13002 Marseille)
Cliché Jean-Pierre MOYERE (ANACR Marseille)
Passage du Groupe ProvenceCliché Jean-Pierre MOYERE (ANACR Marseille)
Plaques rue des Frères MERLOEt plaque en Hommage aux frères Merlo. (13006 Marseille).
Cliché Jean-Pierre MOYERE (ANACR Marseille)
Plaque Rue MATTEI(13003 Marseille)
Cliché Jean-Pierre MOYERE (ANACR Marseille)
Plaque rue Pierre LAURENT(13006 Marseille)
Cliché Jean-Pierre MOYERE (ANACR Marseille)
Plaque rue Edouard PONS(13006 Marseille)
Cliché Jean-Pierre MOYERE (ANACR Marseille)