Plaque commémorative sur la façade du commissariat de Police du 6° arrondissement de Paris
Légende :
Plaque commémorative – Apposée sur la façade du commissariat de Police – Carrefour Rue Bonaparte et Rue de
Mézières – 6e arrondissement de Paris.
Genre : Image
Type : Plaque
Producteur : Jean-Pierre Petit
Source :
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris VIe
Analyse média
LES GRADES ET GARDIENS DE LA PAIX
DU 6E ARRT A LEURS CAMARADES
TOMBES GLORIEUSEMENT
POUR LA LIBERATION DE PARIS
19 – 26 AOUT 1944
Jean-Pierre Petit
Contexte historique
DESNOS, Louis, Marcel
Né le 10/05/1901 à Paris XIV°(75)
Décédé le 19/08/1944 à Paris VI°(75)
Inspecteur de Police –
Forces Françaises Libres/Forces Françaises de l'Intérieur.
Mort pour la France
Service historique de la Défense Vincennes GR 16 P 179983
Fils de Pierre Mathurin, quarante-quatre ans, homme de peine et de Hortense née Jéhère, quarante ans, ménagère, Louis Desnos commença sa scolarité en 1909 à la pension Benoit-Catelin au Petit-Montrouge (Seine, Hauts-de-Seine). Il obtint en juillet 1914 le CEP à l’âge de treize ans. Il travailla comme apprenti dans une imprimerie, puis partit deux mois dans le Maine-et-Loire. Du fait du début de la Grande guerre, il resta à la campagne, devint cultivateur dans une ferme à Etriché arrondissement d’Angers, puis devint bûcheron, ardinier. Il effectua son service militaire au 103e Régiment d’Infanterie de Ligne du 8 avril pendant deux ans et deux mois au 103e Régiment d’infanterie, 3e compagnie au Fort du Mont-Valérien à Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine), fut nommé sergent, libéré le 31 mai 1923. Il habita 5 rue de Cléry à Paris (IIe arr.) Il avait sollicité un emploi de gardien de la paix le 8 mai 1922 auprès du directeur de la police municipale de Paris. Une demande qu’il renouvela le 4 avril 1923. Il entra dans la police municipale de Paris le 16 juin 1923. Le 5 juillet 1924 il épousa Juliette, Louise Léger en mairie de Saint-Lubin des-Joncherets (Eure-et-Loir). Le couple demeura 118 rue d’Alésia à Paris (XIVe arr.). Il fut nommé brigadier le 16 février 1934. Brigadier des gardiens de la paix, en 1941 il était considéré comme un « Excellent gradé doué d’une énergie et d’un commandement remarquables. » Le 13 janvier et le 19 mars 1942, il sauva de l’asphyxie deux personnes, il était apprécié par le commissaire comme « calme et énergique », « apte à commander », « Serviteur dévoué », et « Gradé connaissant bien son métier et qui obtient de sa brigade le maximum de rendement. », Il fut noté 16, nommé Inspecteur principal adjoint. Un camion des troupes allemandes venait d’être stoppé et détérioré place Saint-André des Arts. Au moment où il montait dans le camion, Louis Desnos a été mortellement atteint d’une balle dans la tête. Selon un autre Desnos a été tué d’une balle au front à l’angle de la rue et de la place Saint-André-des-Arts le 19 août 1944 lors d’un combat engagé avec une patrouille allemande. Luc Rudolph écrivit : Louis Desnos « profite d’une accalmie pour se rendre de la rue Gît-le-Cœur vers la place Saint-Michel. Malgré les rafales d’une automitrailleuse, il se cache derrière un arbre pour tirer sur un camion qui arrive : le véhicule ne peut entrer dans la rue Danton, mais s’écrase sur le refuge de la place Saint-André-des-Arts. L’inspecteur saute sur le marchepied : assaillant et chauffeur se tuent mutuellement. » Son corps fut emmené à l’École de Médecine, Paul Aussenac, négociant, habitant rue du Vieux-Colombier à Paris (VIe arr.) fit la déclaration à l’état civil. Son inhumation se déroula le 24 août 1944 au cimetière parisien de Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine).
Louis Desnos a été considéré comme « Victime du devoir », cité à l’Ordre de la Nation le 20 décembre 1944, décoré de la Légion d’Honneur (JO du 3 janvier 1945). Louis Desnos était père d’une fillette Huguette, née le 24 septembre 1937. Il a été déclaré « Mort pour la France » par décision du Secrétariat général des anciens combattants du 13 mars 1945. Sa veuve reçut en 1955 la Médaille d’Argent d’Honneur de la police. Son nom figure sur la liste des policiers tués dans les combats de la Libération au Musée de la police rue de la Montagne Saint-Geneviève à Paris (Ve arr), ainsi que sur deux plaques commémoratives, l’une place Saint-André-des-Arts où il a été tué, l’autre à l’entrée du commissariat du VIe arrondissement rue Bonaparte dédiée aux gradés et gardiens de la paix « tombés glorieusement pour la Libération de Paris ».
BOTTINE, Robert
Né le 05/08/1903 à Cosne sur Loire(58)
Décédé le 20/08/1944 à Paris XIV°(75)
Gardien de la Paix
Forces Françaises Libres/Forces Françaises de l'Intérieur.
LEGION D'HONNEUR
Mort pour la France
Service historique de la Défense Vincennes GR 16 P 75928
Fils de Louis Eugène Bottine, ouvrier en limes, et d’Anna Rabdeau, ménagère, Robert Bottine était l’aîné de six enfants, il vécut avec sa famille à Lurcy-le-Bourg, commune de Prémery (Nièvre). À la fin de sa scolarité primaire, il obtint son CEP. Il effectua un an de service militaire dans le 511ème Régiment de chars de combat à Bourges (Cher), fut nommé caporal. Libérable le 5 novembre 1924, il écrivit dès le 15 septembre au préfet de police de Paris, il postulait un emploi de gardien de la paix, donnait en cas de réponse positive l’adresse du régiment. Démobilisé, il travailla dès le 17 novembre 1924 en tant que receveur à la Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (STCRP). Il fit parvenir le 29 décembre 1924 une nouvelle lettre sur papier timbré au préfet de police pour l’informer de sa nouvelle situation et de sa nouvelle adresse au 46 rue Ordener à Paris (XVIIIe arr.). Robert Bottine débuta comme ardien de la paix le 20 février 1925, au commissariat du XVe arr., d’un tempérament bien trempé, il était bien noté pour sa conscience professionnelle. Il épousa Maria, un fils Jacques naquit en 1927.
Outre ses qualités professionnelles, Robert Bottine donnait régulièrement son sang dans différents hôpitaux de Paris et à la Maison de santé de la police. En 1938, il passa le concours de brigadier, les avis des membres du jury sur son aptitude au grade supérieur furent unanime : « Excellent gardien, très intelligent, courageux, dévoué, énergique sur la voie publique (Un brigadier). Très énergique. Très correct. Très bonne tenue. Très apte au commandement (L’Inspecteur Principal-Adjoint ». « Excellent gardien très bonne intelligence professionnelle actif et dévoué » (L’Inspecteur Principal). « Bon gardien. Apte au grade de brigadier » (Le commissaire). Le 15 avril 1938, il était affecté dans son nouveau grade au commissariat du XIIIe arr., enfin dans le VIe arr. Un gardien de la paix de faction devant la prison du Cherche-Midi, lieu administré par les allemands vit passer le 11 septembre 1942 vers 12 heures 50, encadré par deux soldats allemands un homme qui lui lança : « Je suis le brigadier Bottine du VIe arrondissement, prévenez mes chefs que je suis arrêté ». Que s’était-il passé ? La police allemande était en possession d’un écrit du brigadier où figuraient des insultes à l’égard des autorités d’Occupation.
Robert Bottine témoigna après sa libération de ce qui s’était passé. Il avait été convoqué au 11 rue des Saussaies à Paris (VIIIe arr.), siège de la Sipo-SD. Il subit un premier interrogatoire, était accusé de « propagande anti-allemande », il protesta, mais fut conduit au Cherche-Midi : « de nouveau interrogé, j’ai reçu dans la figure deux coups de poings de la part d’un civil qui voulait me faire avouer ce que je n’ai pas commis. Puis j’ai été déshabillé et fouillé dans les moindres détails et enfin écroué ». Libéré vers 16 heures 45, il vint témoigner de sa mésaventure à son supérieur, le commissaire principal. Son ex-épouse avait communiqué un écrit qu’il avait laissé à son ancien domicile, il contenait des expressions jugées comme insultante par les Occupants. Or, il s’était séparé de son épouse à l’amiable et habitait 44 rue des Poissonniers (XVIIIe arr.).
Helmut Knochen, colonel SS, chef de la police de sûreté et du service de sécurité (Sipo-SD), écrivit le 27 novembre 1942 au préfet de police Amédée Bussière : « Considération prise des regrets éprouvés par Bottine et des succès évidents obtenus par la police française dans la lutte contre le communisme, je renonce à exiger le renvoi du brigadier et à prendre n’importe quelle autre mesure à son égard. Comme je sais que vous vous efforcez avec moi de faire collaborer loyalement la police française et la police allemande, je vous laisse plutôt le soin de prendre contre Bottine la mesure qui vous semblera utile ». Le préfet de police publia une note de service dans aquelle il informait le personnel : « Un brigadier de la paix vient d’encourir une sanction disciplinaire comportant mise en disponibilité pour cinq jours avec le motif suivant : « A été trouvé en possession d’un écrit qu’il a reconnu avoir lui-même rédigé et contenant de nombreuses expressions insultantes à l’égard des Autorités d’occupation ». Il reproduisait le satisfecit décerné par Knochen : « En considération des succès évidents obtenus par la Police française dans la lutte contre le communisme, les dites [lesdites] autorités ont bien voulu se montrer clémentes. » Il avertissait qu’en cas de nouvelles affaires de ce type, les Autorités d’occupation « interviendraient avec la dernière énergie ».
Le 19 août 1944, Robert Bottine fut grièvement blessé par des balles de mitraillettes et des éclats de grenade au cours d’un combat avec deux soldats allemands repliés dans la station du métropolitain Cluny (Cluny La Sorbonne). Selon les sources il fut transporté au poste de secours rue de la Harpe (Ve arr.), puis à l’Hôtel Dieu (IVe arr.) ou à l’hôpital Cochin (XIVe arr.) dans la matinée du 20 août. Inhumé provisoirement au cimetière parisien de Pantin, il fut ré-inhumé le 1er septembre dans le caveau des « Victimes du devoir » au cimetière Montparnasse. Nommé brigadier-chef le 20 août 1944, le ministère des anciens combattants attribua à Robert Bottine la
mention « Mort pour la France », il fut cité à l’Ordre de la Nation (JO du 20 décembre 1944, et nommé Chevalier de la Légion d’Honneur (JO du 3 janvier 1945). Son nom figure sur la liste au Musée de la police 4 rue de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris (Ve arr.), ainsi que sur deux plaques commémoratives boulevard Saint-Germain et à l’entrée du commissariat du VIe arr. rue Bonaparte aux gradés et gardiens de la paix « tombés glorieusement pour la Libération de Paris ».
HEREMBERT, Albert Charles
Né le 18/12/1909 à Paris XVI°(75)
Décédé le 4/09/1944 à Paris XV°(75)
Gardien de la paix ; homologué FFI.
LEGION D'HONNEUR
Mort pour la France
Fils d’Albert Hérembert, plombier, et d’Aline, Caroline Lacomblez, ménagère, Albert Hérembert passa une partie de son enfance dans le VIIIe arrondissement de Paris au 38 rue du Rocher, puis en 1927 au 4 rue Cervantès à Paris (XVe arr.). Son père fut mobilisé pendant la guerre 1914-1918, il ne manqua pas de raconter ce qu’il avait vécu, ce qui marqua durablement son fils. Ce dernier obtint à l’issue de l’école primaire le CEP, d’un milieu modeste il n’eut pas la possibilité matérielle de poursuivre des études. Dès l’âge de quatorze ans, le 7 novembre 1923, il débuta comme employé aux écritures à la société Bourdon au 32 rue des Mathurins (VIIIe arr.). Son écriture à la plume sergent major était appréciée, il y travailla près de trois ans.
Il entra en septembre 1926 à la société d’automobiles Talbot, quai Galliéni à Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine),Il commença le 2 septembre 1927 en tant que petite main monteur chez Thomson-Houston 173 boulevard Haussmann à Paris (VIIIe arr.) Difficultés économiques, nouveau changement le 31 octobre 1929, toujours magasinier à la compagnie Maryland 34 rue de la Quintinie à Paris (XVe arr.), jusqu’au 12 novembre 1929. Nouvelle période de chômage, nouvelle embauche dans la même société le 15 mai 1930 jusqu’au 15 octobre. L’appel sous les drapeaux va être une parenthèse de stabilité pour Albert Hérembert. Incorporé le 23 octobre 1930 au 170e Régiment d’infanterie, il sera tout de suite repéré pour sa belle écriture, sera dispensé de faire ses classes. Il écrira dans son autobiographie : « ce fut pour moi un an de vacances [...] ayant des connaissances en dessin cartographique, je rentrai au service de mon Chef de Bataillon en qualité de dessinateur ». Il fut nommé caporal. Libéré de ses obligations militaires, le travail était toujours aussi rare... il entra dans une entreprise du bâtiment suivit des cours de dessin après sa journée de labeur. Il travailla comme manœuvre chez Lafond 40 rue de la Procession à Paris (XVe arr.), du 19 janvier 1932 au 5 février 1936, puis dans le même emploi à la maison Baudry 5 rue Cervantès. Il pratiquait en amateur plusieurs sports le cyclisme, la lutte et les poids et haltères. Il écrivit dès décembre 1937 au préfet de police sollicitant un emploi de gardien de la paix de la ville de Paris. Il renouvela cette demande en mai 1938. Mobilisé le 2 septembre 1939 au 56e Régiment d’Infanterie à Mâcon (Saône-et-Loire), il fut libéré le 24 août 1940. Une réponse positive à sa demande d’embauche lui parvint en septembre 1940, l’enquête avant son embauche, pratique systématique de l’administration indiquait qu’il ne manifestait pas « d’opinion politique ». Affecté au commissariat il était d’emblée noté en 1941 comme un « bon gardien dévoué ». L’année suivante le commissaire mentionnait qu’Albert Hérembert effectuait des remplacements au bureau où il donnait satisfaction, il soulignait qu’il se faisait « remarquer par son talent calligraphique ». Gardien de la paix, il exprima son souhait de « monter en grade ».
Le 24 août 1944 vers 21 heures, Albert Hérembert rejoignait son domicile du 6, passage Olivier-de-Serres (XVe arr.) pour récupérer sa tenue. À la hauteur de la rue Corbon plusieurs véhicules allemands étaient à l’arrêt, nervosité des soldats sur le départ... des coups de feu crépitèrent. Albert Hérembert s’effondra devant l’entrée de l’école du 3 rue Corbon. La concierge avec l’aide d’une infirmière le placèrent sur une civière avant l’arrivée d’une ambulance. Emmené à l’Hôpital Necker, les médecins constatèrent qu’Albert Hérembert avait été touché par plusieurs balles dont une explosive l’atteignit à l’épaule gauche. Son omoplate avait été fracassée, son poumon gauche était touché. Il mourut le 4 septembre 1944. Ses obsèques eurent lieu le 7 septembre au cimetière parisien de Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine). Son épouse Renée fit le 21 septembre une déclaration enregistrée sur la main courante du commissariat Saint-Lambert. La concierge de l’école de la rue Corbon, Émilie B... témoigna, qu’Albert Hérembert « perdait son sang abondamment ». Toutes deux furent auditionnées le 21 et 26 septembre par le commissaire de police.
Il fut déclaré « Victime du devoir », Albert Hérembert a été cité à l’Ordre de la Nation (JO du 20 décembre 1944), décoré de la Légion d’Honneur (JO du 3 janvier 1945). Le ministère des Anciens combattants lui attribua la mention « Mort pour la France », et l’homologua F.F.I. Il fut nommé brigadier à la date du 20 août 1944. Dans une note du 2 juillet 1945, le Directeur général de la police estima que : « S’il ressort, à priori, qu’Hérembert n’a peut-être pas été tué en raison de sa qualité de policier, il faut tout de même admettre que sa présence en face de l’ennemi à l’endroit et à l’heure indiquée était due à sa fonction. Il n’est pas établi que ce gardien faisait partie d’une organisation de Résistance, mais il était tout acquis à la bonne cause et ses sentiments de bon français ne pouvaient être mis en doute ».
Marié à Renée, Lucienne, Marie née Podevin le 6 mai 1933 à Plaisir (Seine-et-Oise, Yvelines), Albert Hérembert était le père d’un fils, Hubert sept ans qui fut déclaré pupille de la Ville de Paris. Son nom figure sur la liste des policiers morts dans les combats de la Libération de Paris au Musée de la police 4 rue de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris (Ve arr.), sur la plaque commémorative posée à l’entrée du commissariat du VIe arrondissement rue Bonaparte aux côtés d’autres policiers résistants. Une plaque a été fixée au 1 rue Cordon : « Ici a été mortellement blessé pour la Libération de Paris Hérembert Albert gardien de la paix du VIe arrondissement le 24 août 1944 ».
BEDEAU, Germain
Né le 2/05/1908 à Véron(89)
Décédé le 20/08/1944 à Paris XV° (75)
Résistant membre d’Honneur de la Police, F.F.I.
LEGION D'HONNEUR
Mort pour la France
Service historique de la Défense Vincennes GR 16 P 42917
Mécanicien, gardien de la paix ;
Fils d’Augustin, vigneron et d’Adophine, sans profession, Germain Bedeau obtint à l’issue de sa scolarité le CEP. Il épousa Simonne Hubert le 13 août 1930 à Troyes (Aube), le couple eut trois enfants (1932, 1938, 1941). Il exerçait la profession de mécanicien dans un garage, il entra dans la police municipale le 2 mai 1938. La famille demeurait 44, rue Daguerre dans le XIVe arr. Gardien de la paix au commissariat du VIe arr. de Paris, en 1943 il adhéra au groupe de résistants « Honneur de la Police ». Le 24 mai 1944 il se mit en maladie, aurait été aperçu en août faisant le coup de feu dans le XIVe arrondissement, Il reprit son service le 15 août, premier jour de la grève de la police parisienne, fut blessé à la tête et au bras droit le samedi 19 août boulevard Saint-Michel, (VIe arr.). Le lendemain il fit partie d’un groupe de cinq hommes, dirigé par Philippe Chevrier qui avait pour mission d’attaquer un garage tenu par des soldats allemands au 7, rue des Morillons. Capturé ainsi que Philippe Chevrier, les deux hommes furent exécutés sur place. Son corps était retrouvé au stand de tir du Ministère de l’Air, XVe arr.
Germain Bedeau fut inhumé le 6 septembre 1944 au cimetière parisien de Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine). Considéré comme « victime du devoir » par la Direction générale de la police municipale, il fut homologué comme FFI, son acte d’état civil porte la mention « Mort pour la France ». Il a été cité à l’Ordre de la Nation (JO du 20 décembre 1944), décoré de l’ordre de la Légion d’Honneur (JO du 3 janvier 1945). Le nom de Germain Bedeau figure sur les plaques commémoratives apposées : au 9-11, rue des Morillons, sur le mur du commissariat du VIe arr. rue Bonaparte, au Musée de la police rue de la Montagne Sainte-Geneviève, sur le monument aux morts de Véron et sur celui d’Auxerre (Yonne).
JOLY, René
Né le 19/08/1912 à Hergnies(59)
Décédé le 25/08/1944 à Paris(75)
Gardien de la paix ; homologué FFI.
Mort pour la France
Fils de Edmond Joly et de Luce Minet, instituteurs, René Joly s’était marié le 18 avril 1939 à Paris (XIVe arr.) avec Maria Charlotte Hellio et demeurait 32 rue Albouy (Lucien-Sampaix) à Paris (Xe arr.). Il aurait été tué sur les toits du 24, rue du Château-d’Eau (Xe arr.), alors qu’il tentait de débusquer des tireurs isolés. Le ministère des Anciens combattants lui attribua la mention « Mort pour la France », René Joly a été homologué F.F.I. Une plaque posée sur l’immeuble rappelle son souvenir : « Ici René Joly F.F.I. tué le 25 août 1944 pour la Libération de Paris ». Son nom a été aussi inscrit sur la stèle à l’entrée du commissariat du VIe arrondissement à Paris où il était gardien de la paix.
PONCEY, Arsène Emile
Né le 27/01/1894 à Passy(74)
Décédé le 10 janvier 1944 à Mauthausen (Arolsen Archivesà mais déclaré décédé le 11/03/1944 à Mauthausen(Autriche)
LEGION D'HONNEUR – Médaille Militaire – Croix de Guerre – Médaille de la Résistance
Mort pour la France
Citation à l'Ordre de la Nation le 23/05/1946 pour: " Brigadier à la préfecture de police, gradé d'élite et l'un des principaux animateurs de la Résistance de la préfecture de police qui avait toujours fait preuve dans l'exercice de ses fonctions, d'un sens élevé du devoir. Arrêté et déporté en Allemagne, est mort en captivité." - Résistance F.F.C et D.I.R
Brigadier de police faisant fonction d'inspecteur de police - Arrêté par la Gestapo à Paris , interné à la prison de Fresnes, déporté par convoi Paris Sarreburck Neue Bremm du 20/09/1943 sous protocole Nacht und Nebel, transféré à Mauthausen le 16/10/1943, envoyé au kommando de travail Wiener Neudorf en usine - Matricule à Mauthausen 37803 - Cité dans le " Livre Mémorial des Déportés de France " de la F.M.D. Tome 1 p 1154 - Fils de Pierre Alexandre et de VALLET Célina - Registres Militaires 74 , Classe 1914 Matricule 2261 à Annecy, cote 1 R 814 Sources: Le Maitron – Genweb -Mémoire des Hommes
Jean-Pierre Petit
Le Maitron – Genweb -Mémoire des Hommes - © Arolsen Archives, 2021
