Insigne des Compagnons de France

Légende :

L'insigne est un moyen de reconnaissance et l'affirmation publique d'une appartenance à une association, à un parti politique.

Genre : Image

Type : Insigne

Source : © Collection Robert Serre Droits réservés

Détails techniques :

Insigne métallique en couleur.

Date document : Sans date

Lieu : France

Ajouter au bloc-notes

Analyse média

Insigne métallique représentant un coq stylisé blanc sur fond rouge.
Il semble qu'il ait existé quatre modèles différents pour la boutonnière en métal, un modèle pour le béret en métal, et un modèle en tissu.

Sur la symbolique du coq : Lors de la Première Guerre mondiale, le coq est la figure de la résistance et du courage français. Il est le symbole d’une France aux origines paysannes, fière, opiniâtre, courageuse et féconde. Ce n’est pas le symbole officiel de la République mais il représente une certaine idée de la France dans l’imaginaire collectif.


Auteur(s) : Robert Serre

Contexte historique

Les Compagnons de France, créés le 25 juillet 1940, devaient être, selon le vœu du Maréchal, « les pionniers du redressement [du pays] par leur travail, leur ardeur généreuse, leur passion de servir ». Il s’agit, sur la base du volontariat, de mettre aux jeunes chômeurs « des souliers eux pieds, du pain à la bouche et de l’espoir au cœur », et de faire concourir ces « jeunes Français en friche » de 16 à 30 ans à l’aide aux réfugiés et aux prisonniers. Les jeunes Compagnons, organisés en compagnies, sont employés pendant six heures chaque jour à des travaux de forestage, de carbonisation, de terrassement, ou dans l’agriculture. Après le travail, l’éducation physique et la formation prennent le relais. Le compagnon est nourri, logé et reçoit un franc par jour. La bonne volonté ne manque pas, mais la pagaïe et la pénurie du moment limitent beaucoup les ambitions. Salut, cérémonie au drapeau, serment d’engagement confirment que l’on a affaire à un mouvement « ardemment pétainiste », qui « applique et fait appliquer les mesures de salut public prises par le gouvernement ».
Pourtant, les Compagnons vont prendre leurs distances avec le vichysme et on y verra des refus de la Relève et du STO, l’opposition au racisme et à l’antisémitisme. Dès la fin 1942, l’invasion de la zone Sud par les Allemands amène nombre de compagnons à passer dans la Résistance.


Auteur(s) : Robert Serre
Sources : AN, 3AG2/478-171Mi189. Archives BCRA SHAT, 13 P 48. ADD, 97 J 91, 1920 W, 11 J 38, 11 J 39. Gerland, La Résistance en Drôme Centrale. Lucien Micoud, Nous étions cent cinquante maquisards. P. P. Lambert et G. Le Marec, Organisations, mouvements et unités de l’État français, Vichy 1940-1944, J. Grancher Paris 1992, réédition Le grand livre du mois, 2002. Pierre Giolitto, Histoire de la jeunesse sous Vichy, Perrin Paris 1991. Jeanne Deval, Les années noires, éd. Deval, Romans, 1984.