Contexte historique

Engagé à Libération Nord par Tournier, gendarme choletais qui cherche à organiser  un groupe franc avec Jean Chauvin, Paul Martin et Etienne Ferrari, il est contacté fin mai 1944 par Etienne Vacquier, chez qui il rencontre l'un des adjoints de Sommen, responsable du réseau Eleuthère.

Jean Pillaud lui fait signer un engagement réglementaire dans les forces françaises combattantes, sous le matricule 95 988 avec le grade d'assimilé sergent début juin 1944. Il effectue alors des missions ponctuelles de transmissions de renseignements à l'intention du groupe radio qui assure des vacations avec Londres, depuis Mortagne-sur-Sèvre (Vendée), puis Cholet (Acajou 200). Le groupe est constitué  du radio "  Georges " et d'un agent de protection, "  Huguette ". Jamais il ne porte directement les messages chiffrés au poste radio et il les remet toujours en en ignorant le contenu. Le poste se déplace sans cesse pour éviter le repérage goniométrique des Allemands.

Parallèlement, il continue son activité au sein du groupe de Tournier. Le 8 juillet, il est du sabotage de la voie ferrée Angers-Cholet à La Boulaye, près de Trémentines.

" C'était très artisanal. Nous n'avions pas les outils nécessaires. Il a fallu fracturer la porte du dépôt d'outils de la gare de Trémentines pour trouver une clé utilisée pour le serrage des boulons de la voie. Plusieurs allées et venues pour trouver la bonne clé...Le sabotage a été efficace puisque deux locomotives Pacific et 11 wagons ont déraillé et la RAF a pu venir mitrailler un convoi allemand immobilisé en gare de Maulévrier. "

Après le 8  juillet 1944, il est affecté à l'autre groupe radio d'Eleuthère (Acajou 100), à Villeneuve la Comtesse près ­de Niort (Deux-Sèvres). Jean Pillaud est alors arrêté et déporté . Le groupe reçoit ordre de se diriger sur la Normandie. Mais le BCRA décide la création d'un centre autonome de renseignements à La Rochelle, l'UCR Acajou (unité de combat et de renseignement) où Jacques Bonnet est affecté le 12 août 44 jusqu'à la fin de la guerre.

Fin mai 1945, Jacques Bonnet rejoint la Direction Générale des Etudes et  Recherches à Paris. Il est démobilisé le 17 octobre 1945.