Philippe Roques
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc.
Lieu : France
Contexte historique
Alias : Pierre Raoult - Rondeau
Philippe Roques est né le 7 février 1910 à Paris dans le 15e arrondissement. Son père était imprimeur. Il fait des études de Sciences politiques avant de devenir journaliste parlementaire et collaborateur de Georges Mandel au Ministère des Colonies puis au Ministère de l'Intérieur. Mobilisé en 1939 en qualité d'officier de réserve, Philippe Roques prend, dès l'armistice, position contre le gouvernement Pétain puis contre le régime de Vichy. Il cherche à établir le contact avec la France libre et se livre à une vigoureuse action de propagande dans les milieux parlementaires. Il crée dans le Cantal les premiers noyaux de résistance et fonde le réseau "Amelin", spécialisé dans le renseignement politique et militaire.
Philippe Roques rencontre, fin 1940 à Aurillac, Roger Warin et Gaston Tavian, membres des groupes de protection du colonel Groussard. En juin 1941, il entre en relation directe avec André Diethelm et le Comité national français le convoque bientôt à Londres. Le 29 mai 1942, il part pour l'Angleterre avec Edgard Tupët-Thomé, grâce à une opération Lysander montée spécialement pour lui par le réseau "Ali-Tir" près de Châteauroux. Il revient en France en juillet 1942, chargé par le général de Gaulle de remettre en main propre des lettres manuscrites à plusieurs personnalités politiques dont MM. Mandel, Herriot, Blum, Daladier, etc. Il remplit sa mission et, restant en liaison avec Georges Bidault, prend part aux premières rencontres qui précèdent la création du Conseil national de la Résistance (CNR). Il reçoit bientôt l'ordre de regagner Londres mais, l'avion qui doit l'y conduire ne pouvant atterrir, il est contraint de passer par l'Espagne. Alors qu'il descend du train en gare d'Argelès, le 6 février 1943, il est arrêté par des agents de la Gestapo qui l'emmènent à Perpignan. Parvenu devant les locaux de la Gestapo, il tente de s'échapper, y parvenant presque, lorsqu'il est atteint par deux balles. Transporté à l'hôpital Saint-Jacques de Perpignan en ambulance, Philippe Roques succombe à ses blessures quelques heures plus tard, le 7 février 1943, à 1 h 40 du matin, le jour de son 33e anniversaire.
Quelques années après la guerre, son corps sera transféré à Paris pour être inhumé au cimetière du Père Lachaise.
Décorations :
Chevalier de la Légion d'honneur ; Compagnon de la Libération - décret du 12 mai 1943 ; Croix de guerre 1939-1945 avec palmes ;
Médaille de la Résistance.
Site Internet de l'Ordre de la Libération.