Analyse média

Les plages de sable se prêtant plus facilement à un débarquement qu'une côte rocheuse, la Promenade du Soleil, longeant la plage de Juan-les-Pins, reçut des centaines de pyramides de béton, destinées à empêcher le débarquement de véhicules amphibies. On remarque que la chaussée fut sabotée côté mer. On distingue au fond les hôtels Belles Rives et Provençal, entourés par la pinède où était installée une batterie d'artillerie de campagne.

Contexte historique

Le Génie de forteresse de la XIXe armée allemande multiplia entre les casemates des obstacles divers : murs de béton de deux mètres de haut, pyramides de béton, pieux minés, réseaux de barbelés, champs de mines antipersonnel et antichars. L'ensemble constituait une fortification impressionnante mais la puissance de feu de la marine alliée, secondée par les chasseurs bombardiers, permit un débarquement plus aisé qu'en Normandie. Dans les Alpes-Maritimes, ces obstacles ne servirent pas vraiment puisque les libérateurs arrivèrent par la voie routière (RN 7, RN 98), prenant à revers les défenseurs du littoral. La plupart des pyramides de béton ainsi que les blocs issus de la destruction des murs de béton à la Libération furent utilisés massivement comme brise-lames par le service départemental des Ponts et Chaussées entre Antibes et Cannes au début de la Quatrième République.