Analyse média

Ayant connu des difficultés pour paraître, le quotidien démocrate-chrétien profita de la visite du chef du Gouvernement provisoire, la veille à Nice, pour marquer son soutien indéfectible au général de Gaulle, publiant la totalité de son allocution en première page, trois photos, un extrait significatif annonciateur de l'offensive de L'Authion ("Le vent de la Victoire souffle maintenant sur les Alpes, sur nos Alpes, sur "vos" Alpes et va les dépasser") et un éditorial empreint de reconnaissance ("Merci, mon Général !").

Contexte historique

La Liberté fut le dernier quotidien azuréen autorisé à paraître (le 6 avril 1945) sur les presses de L'Eclaireur après des polémiques récurrentes au CDL et l'obstruction manifestée par ses concurrents communiste (L'Aurore de Nice) et communisant (Le Patriote de Nice) utilisant la même imprimerie depuis la Libération. Il fut le moins lu des cinq quotidiens niçois (de 21 000 à 37 000 exemplaires) et celui "bouillonnant" le plus (de 28 à 40 %). Il fut aussi le théâtre de tensions entre les militants progressistes du MRP et la tendance conservatrice prônée par l'évêque de Nice (qui avait apporté la somme rondelette d'un million de francs et qui souhaitait en faire un nouvel Eclaireur). Il disparut au début de l'année 1947.