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Analyse média

Cette plaque, située à trois kilomètres en aval du lac du Boréon, rappelle que les 10 et 19 avril 1945, onze soldats du I/3e RIA (unité constituée à partir des FFI engagés pour la durée de la guerre sur le front des Alpes) ont perdu la vie en tentant de s'emparer de la casemate du col de Cerise (2 543 mètres). Cette opération, mal conduite sur un site encaissé et enneigé, avec une préparation d'artillerie insuffisante, fut un double échec puisque six militaires (dont le lieutenant LECAM) furent tués le 10 avril et que cinq autres moururent neuf jours plus tard, tandis que 33 prisonniers étaient capturés par les fusiliers du 3e Granatieri de la division Littorio, dont le commandant du bataillon !
Cette plaque a dû être refaite deux fois depuis son inauguration en 1948 car elle était devenue illisible à la fin des années 80, puis un camion de grumes de bois l'avait brisée en deux au début des années 2000. Elle a le mérite de rappeler le lien entre FFI et 3e RIA et elle présente une allégorie de Marianne regardant vers des sommets pointus tels que ceux dominant le col de Cerise (Cime du Mercantour, Pelago, Cime de Cerise).

Contexte historique

Le 3e RIA fut utilisé sur le flanc nord de la 1e DFL entre le 10 et le 25 avril 1945, le premier bataillon étant déployé dans le Haut-Boréon, le second dans la Gordolasque et le troisième en Haute-Tinée. Si le premier subit deux échecs cuisants dans le vallon de Cerise, le second occupa des sommets dominant le col de Raus (permettant aux trois sections d'éclaireurs-skieurs du régiment de progresser sur le plateau de La Ceva en direction de Fontan, ouvrant la route aux légionnaires de la 1e DFL) et le troisième s'empara de plusieurs positions allemandes au-dessus d'Isola (permettant à la 1e DFL d'emprunter le col de la Lombarde pour passer dans la vallée de la Stura et de marcher sur Borgo San Dalmazzo).