Giuliano Pajetta et sa fille Elvira
Légende :
Giuliano Pajetta et sa fille Elvira en 1952
Giuliano Pajetta and his daughter in 1952
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Collection Elvira Pajetta Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc.
Date document : 1952
Lieu : Italie
Analyse média
Elvira Pajetta est née en 1948, fille de Giuliano et de Claudia Pajetta.
Contexte historique
Giuliano Pajetta est né à Turin le 1er octobre 1915. Suivant l’exemple de son frère aîné, Gian Carlo (né le 24 juillet 1911), il milite dans l’organisation communiste italienne clandestine. Pour échapper à l’arrestation, il émigre en France en novembre 1931, à l’âge de 16 ans. Il va à Paris, puis participe, à Moscou, à l’école léniniste. Il est de retour en France en 1934.
Il participe ensuite à la Guerre d’Espagne où il est l’aide de camp de Luigi Longo, sous le nom de Giorgio Camen. Commissaire à la 13e brigade, il est blessé à la bataille de Brunete. Rentré en France, il fait la connaissance de son fils, puis retourne en Espagne jusqu’à la chute de la République.
De retour clandestinement en France, il est arrêté et interné au camp du Vernet.
Il obtient, au début 1941 pour lui, son épouse (Claudia Banchieri) et son fils (Jeannot), un visa pour le Mexique. Il est alors transféré, comme d’autres dirigeants communistes italiens, au camp des Milles en février 1941. Mais il ne part pas pour le Mexique et s’évade du camp, lors d’une permission de sortie, quelques semaines après.
Après son évasion, Giuliano Pajetta participe clandestinement à la reconstruction du PCI et déploie une grande activité en Provence et sur la Côte d’Azur. Il raconte son internement et ses activités militantes en France dans son ouvrage Douce France.
Arrêté en mai 1942, condamné à trois ans de prison, avec son camarade Schiaparelli, il est transféré à la prison d’Aix, puis à la centrale du Fort Vauban de Nîmes. Une action armée des FTP lui permet de s’évader en 1944, avec une vingtaine de ses camarades. Il rejoint alors le maquis des Bouzèdes, près de Génolhac.
Au bout de trois mois, sur ordre du PCI, il retourne en Italie. Capturé par les SS, il transite par le camp de Bolzano, puis est déporté à Mauthausen.
Libéré en mai 1945, il est rapatrié en Italie. Il devient alors membre de l’assemblée constituante, puis du parlement (chambre des députés, puis sénat de 1948 à 1972).
Giuliano Pajetta was born on October 1st 1915 in Turin. Following the example set by his oldest brother, Gian Carlo (born on July 24th 1911), he campaigned in the underground Italian Communist organization. To escape arrest, he immigrated to France in November 1931, at the age of 16. He went first to Paris and then to a Leninist school in Moscow. He returned to France in 1934.
He participated in the Spanish War as Luigi Longo’s aide-de-camp under the name of Giorgio Camen. Head of the 13th brigade, he was injured at the Battle of Brunete. He returned to France and met with his son before going back to Spain until the fall of the Republic.
On his clandestine return to France, he was arrested and interned at the Vernet camp.
At the beginning of 1941, he obtained a Mexican visa for himself, his wife (Claudia Banchieri) and his son (Jeannot). He was then transferred, alongside other Italian Communist leaders, to the Milles camp in February of 1941. However he did not end up going to Mexico and instead escaped from the camp during a furlough a few weeks later.
After his escape, Giuliano Pajetta took part in the underground reconstruction of the Italian Communist Party (PCI) and initiated a large scale project in Provence and along the Côte d’Azur. He recounted his internment and military activities in his book, Douce France.
Arrested again in May 1942 and condemned to 3 years in prison along with his comrade Schiaparelli, he was transferred to the Aix prison and then to the central Fort Vauban in Nîmes. The FTP helped him escape in 1944 with twenty other comrades. He joined the maquis des Bouzèdes, near Génolhac.
Three months later he returned to Italy at the request of the PCI. Captured by the SS, he was sent to the Bolzano camp and then deported to Mauthausen.
Liberated in May 1945, he settled in Italy again and became a member of the Constitutional Assembly and then, of Parliament (first at the Chamber of Deputies, then to the Senate from 1948-1972).
Robert Mencherini
Traduction : Gabrielle Ciceri