Contexte historique

Louis Jacques Pastor est né le 16 novembre 1903 à Paris. Il travaille comme maître d'internat à Châlons-sur-Marne (Marne) en 1925, puis pendant un an au lycée Louis-le-Grand de Paris et enfin pendant six ans au lycée Henri IV. Militant communiste depuis 1925, il est de 1926 à 1933 un des responsables du syndicat national des maîtres et maîtresses d'internat. Entre temps, Louis Pastor a effectué son service militaire au sein de la Compagnie de météorologie.
En octobre 1933, il est répétiteur à Bourges (Cher) puis à Paris de 1934 à 1939. Il milite alors au sein du syndicat national des professeurs adjoints, répétiteurs et répétitrices des lycées et collèges (CGT) dont il devient un des trois secrétaires adjoints de 1935 à 1936. Il représente également ce syndicat à la Fédération générale des fonctionnaires. Dans les premiers mois de 1937, il participe aux discussions qui aboutissent à la constitution du syndicat des personnels de l'enseignement secondaire (SPES) et siège à la commission exécutive de celui-ci jusqu'en 1939.

Mobilisé en 1939 dans l'Armée de l'Air, il commence à faire de la propagande contre la capitulation pendant la retraite puis après l'armistice à la base aérienne d'Avignon. Après sa démobilisation, il obtient un poste de professeur de sciences naturelles au lycée Marcellin Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés. Il exerce ensuite en 1941 et 1942 au lycée Hoche à Versailles, puis de 1942 à 1944 au lycée Condorcet à Paris.

En octobre 1940, Pastor rejoint le mouvement de l'Université libre et participe à la rédaction du journal éponyme. Fondateur du comité de résistance de l'enseignement secondaire en décembre 1941, il devient co-responsable du Front national de l'enseignement secondaire d'octobre 1942 à octobre 1943 et participe aux activités du Front national universitaire jusqu'en mars 1943. A cette date, il entre dans les FTP comme officier de renseignement et devient par la suite adjoint au chef FFI de la Seine, Aimé Lepercq. En mars 1944, il est désigné comme responsable du Deuxième Bureau de l'état-major FFI de la subdivision du Grand-Paris (Seine et Seine-et-Oise) placé sous les ordres de Pierre Lefaucheux. En juin, il assure la coordination des deux nouveaux départements FFI, Seine-et-Oise Nord et Seine-et-Oise Sud, et représente les FFI au Comité départemental de libération de Seine-et-Oise.

Le 15 août 1944, il est nommé par le COMAC responsable FFI de Seine-et-Oise Sud en remplacement de Jean Pélissier. Il établit le contact avec les troupes alliées à Orgeval le 20 août. Le 19 août, il participe à la prise de la Préfecture de Police. Le 25 août, il fusionne les deux départements FFI de Seine-et-Oise et en prend le commandement unifié.

En novembre 1944, il prend le commandement de l'école interdépartementale des Cadres de Versailles et celui du centre d'instruction de la météorologie nationale en mai 1945. Louis Pastor est démobilisé en juillet 1945.

Après la Seconde Guerre mondiale, il est membre du Conseil supérieur de l'Université au titre du SNES. Il est également conseiller municipal de Colombes du 2 juillet 1948 au 26 avril 1953. Président de la Fédération des Hauts-de-Seine des centres culturels communaux, il est également président fondateur de l'ANACR des Hauts-de-Seine. Au début des années 1950, il publie une Histoire de la Résistance en collaboration avec Jacques Dautry.
Louis Pastor est décédé le 1er novembre 1969.

Décorations :
Chevalier de la Légion d'Honneur, Croix de guerre 1939-1945 avec palme, Médaille de la Résistance avec rosette, Croix du combattant.