Plaque en hommage à René Sahors
Légende :
Plaque en hommage à René Sahors, fusillé le 31 mars 1942 au Mont Valérien, située 47, rue Jacob, Paris VIe
Genre : Image
Type : Plaque
Source : © Département AERI de la Fondation de la Résistance Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur.
Date document : 2014
Contexte historique
Fils d’un chauffeur mécanicien et d’une domestique, René Sahors passa sa jeunesse rue Jacob dans le VIe arr. de Paris. Il fit son service militaire en 1912-1913 dans les colonies et au Maroc. La déclaration de guerre lui laissa peu de temps pour reprendre la vie civile. Mobilisé en premières lignes, il fut grièvement blessé dès les premiers combats et fait prisonnier en Allemagne. Guéri de ses blessures, on lui demanda de travailler pour l’industrie de guerre. Son refus énergique l’envoya devant un Conseil de Guerre qui le condamna à mort. Il aurait, pendant six mois, simulé la folie pour empêcher l’exécution avant de réussir à s’évader et à rentrer clandestinement en France.
Revenu en France, il s’installa à Vanves (Seine) et travailla comme machiniste à l’Opéra de Paris. Ce n’est qu’en 1934 qu’il rejoignit l’ARAC et le Parti communiste, influencé, semble-t-il, par le contexte des journées de février et d’un tournant politique de l’été 1934. Sa « haine de la guerre » lui fit privilégier le militantisme à l’ARAC. Secrétaire de la section de Vanves, il devint en 1936, membre du comité central et du bureau national. Son action fut particulièrement importante dans la solidarité à l’Espagne républicaine. Le 1er novembre 1939, l’ARAC fut interdite et ses locaux fermés et les dossiers constitués pour la défense des droits des anciens combattants saisis. La plupart des dirigeants de l’ARAC furent arrêtés et emprisonnés. Resté le principal dirigeant parisien en liberté, René Sahors prit la tête de l’ARAC clandestine. Il réorganisa un réseau en banlieue nord puis à Paris. Arrêté le 25 mai 1940, emprisonné à l’Ile d’Yeu, envoyé à Riom-les-Montagnes, puis au camp de Saint-Angeau (Puy-de-Dôme), il réussit à s’évader le 26 octobre 1940. Quelques mois plus tard, il représenta l’ARAC au Front national.
Arrêté lors d’une réunion dans le quartier de l’Odéon le 8 novembre 1941, transféré au Cherche-Midi, il passa devant un tribunal allemand qui le condamna à mort. Il fut fusillé le 31 mars 1942 au Mont-Valérienin. Inhumé au cimetière de Vanves, une rue de cette ville a pris son nom. Une plaque commémorative a été dévoilée le 31 mai 2002 au 47 de la rue Jacob.
Claude Pennetier, Maitron en ligne