Plaque en hommage aux républicains espagnols de la colonne Dronne 2
Légende :
Plaque en hommage aux républicains espagnols de la colonne Dronne, située dans le square Gustave -Mesureur, place Pinel, Paris XIIIe
Genre : Image
Source : © Département AERI de la Fondation de la Résistance Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur.
Date document : 2014
Lieu : France - Ile-de-France - Paris
Contexte historique
Le 24 août au soir, Leclerc piétine d’impatience au carrefour de la Croix-de-Berny et donne l’ordre au capitaine Dronne de gagner Paris pour annoncer l’arrivée de la division tout entière le lendemain, vendredi. Le capitaine Dronne a sous ses ordres un peloton de chars moyens réduit à trois unités (le Montmirail, le Romilly, et le Champaubert), deux sections d’infanterie portées par 10 half-tracks, dont les noms rappellent la guerre civile espagnole (Guadalajara, Guernica) et une section de génie. Les Républicains espagnols sont la composante principale de la 9e compagnie du 3/RMT, dite La Nueve. Aidée dans sa progression par des FFI, la colonne se glisse à travers Fresnes, L’Haÿ-lesRoses, Bagneux, Cachan, Arcueil et passe au large du fort de Bicêtre. Dronne atteint la porte d’Italie à 20h45. Ses blindés remontent l’avenue d’Italie puis descendent le boulevard de l’Hôpital, soulevant au passage des cris de joie, et atteignent l’Hôtel de Ville à 21 h22. Georges Bidault, en train de dîner, se lève et crie: “les premiers chars de l’armée française franchissent la Seine au cœur de Paris”. Au milieu des ovations et des accents de la Marseillaise, Dronne est reçu par les états-majors du CNR et du CPL. Depuis la veille, les Parisiens sont informés par les journaux de l’avancée de la 2e DB. Au studio d’essai de la rue de Grenelle, Pierre Schaeffer fait aussitôt connaître la nouvelle aux Parisiens et demande aux curés de faire sonner les cloches de toutes les églises. La 2e DB, qui veille quelques kilomètres au sud, apprend ainsi que Dronne a rempli sa mission.
Christine Levisse-Touzé et Vladimir Trouplin, Paris, Compagnon de la Libération, Comité d’histoire de la Ville de Paris, 2010