Plaque en hommage à Georges Mandel

Légende :

Plaque en hommage à Georges Mandel, située avenue Georges-Mandel, à l'angle de la place du Trocadéro, Paris XVIe

Genre : Image

Type : Plaque

Source : © Wikimedia Commons Libre de droits

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Lieu : France - Ile-de-France - Paris

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Contexte historique

Après avoir pris le nom de sa mère, Louis Rothschild dit Georges Mandel (1885-1944) fait son entrée dans le journalisme et dans la vie publique. Membre des cabinets de Sarraut à l’Intérieur, puis de Clemenceau – avec qui il travaillait à l’Aurore – à la présidence du Conseil, il s’initie à la vie politique. En 1917, il est chef de cabinet de Clemenceau, et par délégation officieuse, règne en maître sur la politique intérieure. Dans l’arrondissement de Lesparre-Médoc (Gironde), il est élu député en 1919 et également maire de Soulac-sur-Mer. Isolé politiquement, à la Chambre des députés il fait partie des non-inscrits ou du groupe des indépendants. Mandel accède enfin au gouvernement, après plusieurs tentatives, en 1934, comme ministre des PTT du cabinet Flandin. Il améliore le rendement de cette administration, s’inquiète avant tout des besoins des usagers, installe rue de Grenelle le premier studio de télévision et développe les émissions de radio. Le Front populaire l’oblige à quitter son ministère. De nouveau ministre dans le troisième cabinet Daladier, il est chargé des colonies. À ce poste, il développe l’équipement de l’Indochine et favorise l’armée coloniale de conscription.

Au moment de l’invasion allemande, Paul Reynaud le nomme ministre de l’Intérieur afin de frapper les esprits. La famille de Mandel ayant quitté la Lorraine à la suite de la défaite de 1870, celui-ci fait, en effet, figure de patriote intransigeant. Il lutte d’ailleurs contre les mouvements favorables au nazisme. Partisan de la résistance à outrance, il est arrêté par le gouvernement Pétain avant d’être libéré avec les excuses du Maréchal et de s’embarquer sur le Massilia. Fait prisonnier à Casablanca où il tente de former un gouvernement pour l’empire, il est ramené en zone « libre » pour être jugé au procès de Riom. En octobre 1941 le maréchal Pétain décide de l’interner dans une enceinte fortifiée. Il restera prisonnier au fort du Portalet dans les Pyrénées-Atlantiques jusqu’à novembre 1942. Dès l’occupation de la zone libre, les nazis mettent la main sur lui et le déportent en Allemagne. D’abord au camp d’Oranienburg-Sachsenhausen, puis à Buchenwald avec Léon Blum, il est devenu un otage politique. Mais en représailles à l’attentat contre Philippe Henriot, abattu par des résistants le 28 juin 1944, Mandel est transféré à la prison de la Santé a Paris, puis livré à la Milice qui l’assassine en forêt de Fontainebleau le 7 juillet 1944, quelques semaines avant la Libération de la France. Il repose au cimetière parisien de Passy.


Archives nationales, inventaire du fonds Georges Mandel, 544 AP