Plaque en hommage à la résistante socialiste Suzanne Buisson
Légende :
Plaque en hommage à la résistante socialiste Suzanne Buisson, membre du comité directeur de la SFIO clandestine, secrétaire nationale des Femmes socialistes, morte en déporation, située square Suzanne-Buisson, 7 bis, rue Girardon, Paris XVIIIe
Genre : Image
Type : Plaque
Source : © Wikimedia Commons Libre de droits
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur.
Date document : 2010
Lieu : France - Ile-de-France - Paris
Contexte historique
Suzanne Lévy nait le 19 septembre 1883 à Paris. Sa famille, modeste, part rapidement à Dijon où Suzanne passe son enfance. En 1899, à seize ans, elle retourne à Paris avec ses parents et y trouve un travail comme employée de magasin. Expérimentant la précarité du salariat, elle devient militante socialiste. Elle s’intéresse à la vie politique, participe à des réunions, fréquente une Université Populaire, « Le Réveil des 1er et IIe arr. ». Féministe, elle milite pour l’égalité complète entre femmes et hommes et pour l’indépendance financière des femmes. En 1905, elle rejoint la SFIO. Mariée à Charles Gibault, Suzanne a un enfant avec lui. Son mari meurt au combat pendant la Première Guerre mondiale ; elle se retrouve veuve et doit élever seule leur enfant. Le 23 mars 1926, elle épouse Georges Buisson, membre de la CGT. Après la guerre, elle devient responsable de la rubrique « La femme, la militante », au Populaire et secrétaire du Comité national des femmes socialistes à la SFIO. Par la suite, elle occupe plusieurs postes à la SFIO, notamment à la commission de contrôle du parti et à la commission administrative permanente. En 1931, elle figure parmi la délégation SFIO au congrès de l’Internationale socialiste à Vienne. Suzanne se range du côté des opposants à Hitler avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Sillonnant le pays, elle porte des messages, diffuse les journaux clandestins et soutient les militants socialistes et leurs familles, arrêtés par le régime de Vichy ou les autorités allemandes. En 1941, elle cofonde le Comité d’action socialiste (CAS), mouvement de résistance dans le prolongement de la SFIO ; elle en devient la trésorière. En mars 1943, le CAS devient la SFIO, clandestine, et Suzanne figure parmi son bureau politique. La même année, la Gestapo découvre le lieu de réunion des dirigeants de la SFIO. Informée de cette découverte, Suzanne parvient à alerter ses camarades mais est arrêtée par la Gestapo. Soumise à la torture, elle ne révèle rien. Résistante et juive, elle est déportée au cours de l’année 1943 ; elle n’en reviendra pas. Rien ne permet, cependant, de savoir le lieu ou la date de sa mort.
http://histoireparlesfemmes.wordpress.com/2014/01/06/suzanne-buisson-resistante-feministe/