Plaque en hommage au maquisard François Chavanon
Légende :
Plaque en hommage au combattant du maquis de Souesmes (Loir-et-Cher) François Chavanon, fusillé par les Allemands à Bourges le 11 juillet 1944, située 8, rue Réaumur, Paris IIIe
Genre : Image
Type : Plaque
Source : © Département AERI Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur.
Date document : 28 août 2014
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris
Contexte historique
Né le 28 septembre 1902 à Saint-Amandin (Cantal), fusillé le 11 juillet 1944 à Bourges (Cher) ; ouvrier chauffagiste ; évadé du Service du travail obligatoire (STO) ; maquisard ; résistant.
Fils d’Antoine et de Jeanne née Rispal, Antoine Chavanon avait épousé le 10 octobre 1927, Juliette Colas, confectionneuse, née à Souesmes (Loir-et-Cher) le 8 juillet 1904. Ils furent domiciliés successivement à Souesmes puis à Paris, 8 rue Réaumur dans le IIIe arr. Trois enfants naquirent de cette union : Robert (1928), Georges (1930) et Guy (1939).
Requis pour le STO, parti travailler à Berlin le 20 février 1943 (affecté à la Berliner Kraft und Licht AG), rentré en France le 24 août 1943 à l’occasion d’une permission, Antoine Chavanon n’est pas reparti en Allemagne. Désormais réfractaire, évadé, il s’engagea dans la Résistance. Aux alentours du 6 juin 1944, il rejoignit le maquis de Souesmes dirigé par Paul Leprêtre et intégré aux Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
La Citation à l’ordre de la Division du 15 février 1945 signée par le Général Delmas, commandant la 5e région militaire, récapitule les évènements qui conduisirent à l’exécution du maquisard. « Chavanon François (sic), 2e classe, Groupe de Romorantin, Au cours d’un engagement dans la région de Souesmes, le 17 juin 1944, contre un ennemi très supérieur en nombre, a défendu le terrain pied à pied pour permettre au gros de son unité de se dégager. Fait prisonnier, a été fusillé après avoir été torturé, sans rien dévoiler à l’ennemi des secrets de l’organisation. A donné ainsi un magnifique exemple du sentiment du devoir poussé jusqu’à l’héroïsme. Cette citation comporte le port de la Croix de Guerre avec étoile d’argent. »
Un site Internet référencé ci-dessous présente un récit des combats du 17 juin 1944 : « Le 17 juin 1944, Souesmes, un village typiquement solognot, aux confins des départements du Loir-et-Cher et du Cher, presque anonyme mais combien plaisant et attachant dans son environnement forestier, rentrait, bien malgré lui, dans l’histoire. En effet, dès l’annonce du débarquement allié en Normandie, la résistance locale qui s’organisait efficacement depuis 1941 dans le canton de Salbris, mit sur pied, dans cette superbe forêt solognote, tout proche de Souesmes, un centre de formation des maquis. Chaque jour qui suivit vit effectivement arriver de nouvelles recrues. Le 17 juin précisément, un combat meurtrier s’engagea vers 17 heures 40 pour ne s’arrêter qu’à 19 heures ; sept cents allemands, à la puissance de feu redoutable, du groupe d’intervention Burkhardt, spécialement entraîné à ce genre d’assaut, venus de Bourges et de Salbris, attaquèrent au lieu-dit "Le Grand Clos". Les quelques cent cinquante maquisards F.F.I. et F.T.P., commandés à la fois par un officier anglais d’origine polonaise [Il s’agit de Stanislaw Makowski (1914-1944) qui fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent du Special Operations Executive, section F (française) ; blessé le 17 juin, capturé et torturé, il meurt le lendemain] et un capitaine français, après un affrontement des plus acharné, laissèrent bientôt sur le terrain neuf morts et quatre prisonniers (dont trois devaient être fusillés et un, déporté) aux forces adverses encore plus durement touchées, n’y laissant pas moins de cent vingt et un tués et soixante blessés environ. Chaque année, au jour de l’anniversaire du sanglant affrontement, la commune de Souesmes se souvient. » Un monument a été édifié sur les lieux du combat. Il fut inauguré le 16 juin 1946 par le Général Jean de Lattre de Tassigny. Condamné à mort par le tribunal militaire allemand de la Feldkommandantur 776 de Bourges, Antoine Chavanon fut exécuté dans cette ville avec deux de ses camarades le 11 juillet 1944 à 6h40. Il s’agit des trois dernières exécutions sur un total de quarante-et-une de 1942 à 1944 sur le site de Montifaut dans l’enceinte du Polygone (champ de tir). Le 6 septembre 2012, une plaque fut inaugurée sur le lieu des exécutions par le Président du Conseil Général du Cher. Déclaré « Mort pour la France » (6 juillet 1945), Antoine Chavanon fut reconnu « Interné résistant » le 16 août 1962.
Dominique Tantin, site Maitron en ligne
SOURCES : DAVCC, Caen (notes Thomas Pouty). — Sites internet : http://souesmes.free.fr/maquis.html ; http://www.cg18.fr/Inauguration-de-... ; http://www.cg18.fr/IMG/pdf/liste_fu... (Pages consultées le 19 mai 2014)