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Plaque en hommage à l'abbé Etienne Fèvre

Légende :

Plaque située à droite du porche de la chapelle Notre-Dame à Dourdan

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Source : © Département AERI de la Fondation de la Résistance Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique couleur

Lieu : France - Ile-de-France - Essonne - Dourdan

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Contexte historique

Né le 18 octobre 1904 à Athis-Mons, Etienne Fèvre est le second fils d'une famille de cheminots. La guerre de 1914 vient bouleverser sa jeunesse : son frère aîné, Léon, en revient grand mutilé. Son père disparaît également à cette époque.

Très rapidement, il choisit la voie de la prêtrise. Avant d'entrer au Petit Séminaire, il fait ses études au Collège Saint-Charles de Juvisy. Il rejoint ensuite le Grand Séminaire de Versailles et est ordonné prêtre le 29 juin 1930 en la cathédrale de Versailles par Monseigneur Roland Gosselin. Deux mois après son ordination, il est nommé à Dourdan, Sainte-Mesme et Corbreuse. En 1932, on lui confie également la paroisse des Granges-le-Roi.

En septembre 1938, l'Abbé Fèvre est nommé curé-doyen de Dourdan alors qu'il n'a que 33 ans. La guerre survient alors. Etienne Fèvre est mobilisé au 620e Régiment des Pionniers, comme adjudant. Le 6 février 1940, il est blessé dans un bombardement en Moselle et est enseveli sous la neige. Toute sa vie, il souffrira de ses blessures. Démobilisé, il revient à Dourdan le 15 août 1940, décoré de la Croix de guerre avec palme. Il aide les réfugiés, organise une soupe populaire pour les nécessiteux, soutient le moral des familles de prisonniers. Après avoir participé à une action à la demande de résistants dourdannais (transport de nuit de blessés anglais), il entre dans la Résistance.

En 1941, l'Abbé Fèvre rejoint le mouvement Vengeance. Il est chargé d'organiser la section locale du mouvement pour Dourdan en collaboration avec le Docteur Lapierre dont il devient l'adjoint. Le chef régional du mouvement est Charles Couderc. Grâce à sa grande connaissance de la contrée et de ses habitants, l'Abbé Fèvre parvient très vite à s'entourer d'un groupe de plus de 120 hommes et de quelques femmes. La première réunion des responsables du groupe a lieu dans le presbytère. Le 27 juin 1943, il dirige la recherche puis le transport de six Américains tombés en plein après-midi à trois kilomètres au sud de Dourdan. Grâce à l'aide spontanée de la population des Granges-le-Roi, il réussit à devancer les Allemands et à sauver ces aviateurs. En juillet 1943, il participe à la réception de parachutages assurant, en outre, avec son véhicule automobile, le transport du matériel reçu.

Le 6 janvier 1944, il est recherché par la Gestapo qui tire sur lui sans l'atteindre à la sortie de la messe de l'Hôtel-Dieu (Dourdan). Il parvient à se sauver par la Porte de la Liberté (une des portes de l'école Notre Dame, située juste sous le clocher de la chapelle) mais deux de ses vicaires sont arrêtés. Il se réfugie en Vendée où il devient l'Abbé Sionneau et apporte son aide au maquis de Montournais.

Il revient à Dourdan le 9 septembre 1944. En 1947, il est homologué au grade de Lieutenant pour son activité au sein du mouvement Vengeance. En 1953, il devient curé-archiprêtre de la paroisse Notre-Dame du Raincy. Le 18 octobre 1954, il est nommé responsable de l'Archiprêtré de l'Est.

Il décède au Raincy le 13 juin 1956.

Décorations :
Chevalier de la Légion d'Honneur, Croix de guerre 1939-1940 avec palme, Médaille de la Résistance, Médaille de la reconnaissance du gouvernement américain.


Auteur : Fabrice Bourrée
Sources et bibliographie :
ONAC de Versailles, dossier de CVR d'Etienne Fèvre.
Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, Archives du réseau Turma-Vengeance.
Etienne Fèvre : l'homme, le prêtre, le résistant à Dourdan, au Raincy, slnd (brochure conservée au musée de Dourdan).