Plaque en hommage à l'inspecteur principal Gaston Thibous
Légende :
Plaque en hommage à l'inspecteur principal Gaston Thibous, aux gardiens de la Paix Georges Rouze, André Vannereau, Maurice Roux et Alfred Biard ainsi qu'à trois FFI anonymes, située à l'angle de la rue du Fouarre et du quai Montebello, Paris Ve
Genre : Image
Type : Plaque
Source : © Département AERI Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur.
Date document : 2014
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris
Contexte historique
La barricade du square Viviani
Square Viviani, malgré la trêve, un side-car allemand mitraille la barricade.
Le 19 août 1944 au matin, environ trois mille policiers devançant les ordres du Comité parisien de libération pénètrent dans la Préfecture, Ile de la Cité. Le Préfet Bussière et quelques uns de ses directeurs sont arrêtés. Boucher, responsable du N.A.P (Noyautage de l'administration publique) prend possession de la caserne au nom du général de Gaulle et fait hisser les couleurs. Le colonel Rol-Tanguy, chef régional des F.F.I, venant à passer par là, reprend les choses en mains après une courte discussion et donne ses ordres. La police fait partie intégrante des F.F.I et tiendra le bâtiment. Immédiatement, des mesures sont prises afin de protéger la Caserne de la Cité et ses policiers insurgés d'une éventuelle contre-attaque allemande. Des postes de combat sont installés à toutes les issues, des hommes patrouillent sur les toits. Une deuxième ligne de défense, plus éloignée, occupe la place Saint-Michel, la place du Châtelet, le quai Montebello, les Jardins de Notre-Dame, le quai de Gesvres. Il s'agit d'interdire aux troupes allemandes de s'approcher de l'édifice par les ponts Saint-Michel, Pont-au-Change, Notre-Dame, Arcole, Saint-Louis, Pont-au-Double et Petit-Pont.
Quai Montebello, devant les jardins de l'église Saint-Julien-le-Pauvre, on utilise les carcasses des premiers véhicules allemands incendiés et les sacs de sable de la Défense passive pour ériger une barricade.
Les hommes se postent à l'affût, l'arme au poing. Une trêve a été conclue, interdiction de tirer de chaque côté, des voitures montées par des policiers français et des officiers allemands ont sillonné les rues pour l'annoncer. Quelques minutes plus tard, un side-car allemand arborant un drapeau blanc se présente devant la barricade. On le laisse passer puisque tels sont les ordres. Une vingtaine de mètres plus loin, il stoppe brutalement. Ses occupants ouvrent aussitôt le feu sur les F.F.I. On relèvera huit morts, dont trois hommes non identifiés.
Cette trêve n'a pas fait l'unanimité du côté français. Du côté allemand, si le général von Choltitz peut donner des ordres à sa garnison, il n'a aucun pouvoir sur les troupes qui traversent Paris, refluant du front de Normandie. Elle ne sera donc pas véritablement respectée mais permettra la prise des principaux édifices gouvernementaux sans trop de difficultés.
L'inspecteur principal adjoint Gaston Thibous, 46 ans, Georges Rouzé, 31 ans, André Vannereau, 26 ans, Maurice Roux, 31 ans, tous les quatre du commissariat du 5e arrondissement ainsi qu'Alfred Biard, 25 ans, de la 6e compagnie de circulation, sont tués.
Gilles Primout, site sur la libération de Paris