Plaque en hommage à Rémi Rémy
Légende :
Plaque en hommage à Rémi Rémy, déporté et assassiné à Auschwitz, située 64, rue Jean-Moulin, Paris XIVe
Genre : Image
Type : Plaque
Source : © Département AERI Droits réservés
Détails techniques :
Photographies numériques en couleur.
Date document : 2014
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris
Contexte historique
Rémi Rémy est né le 12 septembre 1897 à Lens (Pas-de-Calais). Au moment de son arrestation, il habite au 44, avenue de Châtillon à Paris (14e), aujourd’hui rue Jean Moulin. Chauffeur de taxi, Rémi Rémy vit maritalement. Rémy Rémy est syndicaliste (membre de la Chambre syndicale des cochers chauffeurs du département de la Seine). Il est présumé communiste par les services de police.
Pendant l’Occupation, il distribue des tracts anti-allemands et sert d'agent de liaison selon sa fiche au BAVCC.
Rémy Rémy est arrêté le 22 juillet 1941 et emprisonné au Centre de Séjour surveillé de la caserne des Tourelles. Il est remis aux autorités allemandes à leur demande le 5 mai 1942. Il fait partie de la trentaine d’internés administratifs de la police judiciaire (classés comme « indésirables », qui sont extraits du Centre de séjour surveillé des Tourelles pour être conduits, avec 35 autres communistes, à la gare du Nord. Ils sont mis à la disposition des autorités allemandes et internés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Frontstalag 122), le jour même, en tant qu’otages.
Les « indésirables » des Tourelles extraits du camp ce jour-là seront tous déportés le 6 juillet 1942. Depuis le camp de Compiègne, il va être déporté à destination d’Auschwitz.
Sa compagne effectue des démarches auprès de la délégation générale du gouvernement français dans les territoires occupés afin d’obtenir des nouvelles de son mari (mention d’un dossier dit "de Brinon" au BAVCC). Rémi Rémy est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit des «45 000». Ce convoi d’otages composé, pour l’essentiel, d’un millier de communistes (responsables politiques du Parti et syndicalistes de la CGT) et d’une cinquantaine d’otages juifs (1 170 hommes au moment de leur enregistrement à Auschwitz) faisait partie des mesures de représailles allemandes destinées à combattre, en France, les judéo-bolcheviks responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le Parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941.
Rémi Rémy est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro «46 044» selon la liste par matricules du convoi établie en 1974 par les historiens polonais du Musée d'Etat d'Auschwitz.
Un arrêté ministériel du 31 juillet 1997 paru au Journal Officiel du 14 décembre 1997 porte apposition de la mention «Mort en déportation» sur les actes et jugements déclaratifs de décès de Rémi Rémy (orthographié Rémi Rémi) en reprenant la date de décès du 17 août 1942. Déclaré « Mort pour la France », Rémy Rémy est homologué comme « Déporté politique ».
Une plaque, apposée à son ancien domicile a honoré sa mémoire ("Aux Résistants morts pour la France "). Son nom est inscrit au Cimetière communal de Levallois-Perret, à gauche du rond-point précédant le monument aux Morts. "La Chambre syndicale des cochers-chauffeurs du département de la Seine - En hommage à ses camarades chauffeurs de taxi parisiens tombés dans les luttes pour l'émancipation des travailleurs pour la liberté, pour la démocratie, pour la France et pour la République". Cette plaque commémorative installée sur un monument funéraire, a été fleurie chaque année.
D'après Claudine Cardon-Hamet (cliquer sur le lien pour en savoir plus)