Plaque en hommage au capitaine François de Labouchère
Légende :
Plaque en hommage au capitaine François de Labouchère, Compagnon de la Libération, située 8, rue Guy-de-Maupassant, Paris XVIe
Genre : Image
Type : Plaque
Source : © Wikimedia Commons Libre de droits
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur.
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris
Contexte historique
Fils d'officier de cavalerie, issu d'une vieille famille de noblesse protestante, François de Labouchère est né le 18 septembre 1917 à Saint-Jean-le-Vieux dans l'Ain. Passionné d'aviation et très sportif, il apprend à piloter grâce à l'aviation populaire en 1936 et possède rapidement un petit avion personnel. Il prépare l'Ecole de l'Air à Paris, au lycée Janson de Saillly.
Dès la déclaration de guerre de septembre 1939, il s'engage naturellement dans l'armée de l'air comme élève pilote. En stage à l'école de chasse n° 3 à Avord au moment de l'armistice, il suit la retraite de son unité jusqu'aux Pyrénées et, avec une quinzaine de camarades, décide de rejoindre l'Afrique du Nord où, pensent-ils, la guerre va se poursuivre. François de Labouchère, qui apprend alors la mort de son père à la tête du 6e Dragons, embarque à Bayonne sur un bateau norvégien, le Talberg, gagnant le Maroc. Finalement, de Casablanca, le petit groupe réalise que l'Afrique du Nord suivra l'armistice et embarque donc à nouveau, sur un bâtiment, l'Anadyr, évacuant des troupes polonaises vers l'Angleterre. Après une halte à Gibraltar, les élèves pilotes parviennent en Grande-Bretagne début juillet 1940.
Arrivé à Londres, François de Labouchère s'engage dans les Forces aériennes françaises libres et est sélectionné pour servir comme pilote de chasse dans la Royal Air Force où il fait équipe avec son camarade Emile Fayolle. En stage dans la RAF du 30 juillet au 10 septembre 1940, il est promu adjudant et affecté, avec Emile Fayolle, au 85 Squadron, qui rapidement se trouve en période de repos, sous les ordres du Squadron Leader Peter Townsend, et est promu adjudant. Jusqu'en décembre 1940, il remplit 6 missions de guerre avant d'être muté au 249 Squadron.
Promu sous-lieutenant le 15 mars 1941, il est victime, le 18 avril, d'un accident aérien, parvenant de justesse à quitter son appareil en vol et à atterrir sans dommage. François de Labouchère, toujours avec Emile Fayolle, est muté quelques jours plus tard au 242 Squadron. Le 23 juin 1941, il obtient sa première victoire aérienne en abattant un ME 109. En juillet 1941, il envisage, avec deux camarades, de survoler les Champs-Elysées à bord de trois appareils et de larguer des fumigènes tricolores le 11 novembre 1941 ; il obtient l'accord du commandement militaire britannique mais Winston Churchill y met son veto pour des raisons de sécurité. Pour éviter d'être mis au repos, malgré la fatigue, il obtient avec quelques camarades d'être maintenu sur place, à Manston, et affecté, le 13 septembre 1941, au 615 Squadron qui vient relever le 242. Il devient formateur, spécialiste des attaques antinavires ; il est promu lieutenant le 24 septembre 1941, une semaine après avoir abattu un second ME 109 et en avoir endommagé deux autres, dont un considéré comme détruit. Il a également à son actif l'attaque d'une vingtaine de bateaux allemands.
En novembre 1941, il rejoint les rangs du groupe de chasse "Ile-de-France" (340 Squadron) en formation en Ecosse. Fin juillet 1942, il est l'un des premiers Français libres à recevoir la Distinguished Flying Cross. Il est promu capitaine le 1er août 1942 et prend la tête de l'escadrille "Versailles". Il participe à trois missions lors de l'opération Jubilee sur Dieppe, le 19 août 1942. Dans la journée, il abat un bombardier allemand et en endommage deux autres, mais ce succès est endeuillé par la disparition d'Emile Fayolle au cours de l'opération. François de Labouchere compte alors 277 heures de vol en opérations et 85 missions offensives (sans compter les missions défensives) et a remporté 4 victoires aériennes et coulé 25 bateaux lorsque, le 5 septembre 1942, au retour d'une opération offensive sur la Baie de Somme, il disparaît en combat aérien face à des FW 190. Son corps ne sera pas retrouvé.
Distinctions :
• Chevalier de la Légion d'Honneur • Compagnon de la Libération - décret du 5 janvier 1943 • Croix de Guerre 39/45 (4 citations) • Médaille de la Résistance avec rosette • Médaille des Services Volontaires dans la France Libre • Distinguished Flying Cross (GB) • 1939-1945 Star avec agrafe "Battle of Britain" (GB) • Air Crew Europe Star (GB) • War Medal (GB).
Musée de l'Ordre de la Libération.