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Avenue Guy Môquet, Vanves (92)

Légende :

Nom de rue attribué à Guy Môquet à Vanves. Sous la plaque, se trouve un panneau reprenant le texte de sa dernière lettre avant son exécution.

Genre : Image

Type : Plaque de rue et panneau informatif

Producteur : Claude Richard

Source : © Collection Claude Richard Droits réservés

Détails techniques :

Photographies numériques en couleur

Lieu : France - Ile-de-France - Hauts-de-Seine - Bagneux

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Contexte historique

Né le 26 avril 1924 à Paris (XVIIIe arr.), lycéen, militant parisien des Jeunesses communistes, Guy Môquet est arrêté le 13 octobre 1940  alors qu’il attendait à un rendez-vous dans le hall de la gare de l’Est. Interrogé et brûtalisé par les hommes de la Brigade spéciale, il est incaréré à La Santé puis à Fresnes. Jugé le 23 janvier 1941 après cent jours de prison avec trois de ses camarades impliqués comme lui, il fut acquitté par le tribunal, faute de preuves mais ne fut pas libéré pour autant. Il fut gardé au dépôt de la Préfecture de Police, puis à nouveau à la Santé, où il connut plusieurs jours de cachot pour avoir manifesté avec d’autres pour le droit de recevoir des colis de nourriture. Après quelques semaines, il fut transféré en train le 27 février à la centrale de Clairvaux, dans l’Aube, où il retrouva plusieurs responsables importants du Parti communiste qu’il avait connus par son père.  Le 10 mai 1941, les militants communistes de Clairvaux furent acheminés au camp de Choisel, à Châteaubriant.

Le 19 octobre 1941, le commandant allemand de la place de Nantes, Karl Hotz, était abattu par un commando de jeunes résistants communistes. La réaction fut immédiate : plusieurs dizaines d’otages seraient exécutés. Le camp de Châteaubriant, peu éloigné du lieu de l’attentat, idéalement peuplé de militants communistes importants, devait fournir un contingent d’une trentaine d’hommes. Un détachement de SS vint les chercher. Ils furent désignés par le commandant du camp, d’après les consignes de Pierre Pucheu, le ministre de l’intérieur de Vichy, et des autorités d’Occupation. Certains, comme Timbaud ou Michels, ne se faisaient aucune illusion sur leur sort. Mais lorsque Guy Môquet fut appelé, ce fut une surprise consternée. Certains insistèrent pour que leur trop jeune camarade soit épargné, mais lui fit face avec courage. Trois autres condamnés n’avaient pas encore vingt-et-un ans. Après avoir rédigé leurs lettres d'adieux, les hommes furent embarqués dans des camions sous les yeux de leurs codétenus, aux chants de la Marseillaise et de l’Internationale ; transportés dans une clairière où avaient été érigés neuf poteaux, ils furent fusillés en trois groupes. Seize autres otages furent exécutés à Nantes, et cinq au Mont Valérien, en représailles du seul assassinat de Hotz. Quelques jours après l’exécution, le général De Gaulle, de Londres, saluait la mémoire des fusillés.

Guy Môquet est devenu un symbole de la Résistance communiste et un mythe de la jeunesse résistante pendant la Seconde guerre mondiale.


D'après Marc Giovaninetti pour le Maitron