Contexte historique

Dès 1940, Roger Auribault et sa femme, Suzanne, organisent des réunions clandestines à leur domicile d'Emeranville (Seine-et-Marne) et participent à des distributions de tracts. En 1942, ils acceuillent des résistants évadés du camp de Compiègne. En 1943, ils hébergent un technicien radio, Eugène Grandet. Celui-ci utilise un poste émetteur-récepteur leur permettant d'écouter et d'envoyer des informations. Le 8 décembre 1943, la Gestapo arrête Eugène Grandet et les beaux-parents de Susanne : Florentine et Louis Auribault.

Le 9 décembre 1943, Susanne et son mari sont en cavale avec leur petite fille de 4 ans. Roger devient illégal. Susanne quitte son travail de couturière où elle se trouvait la veille quand la Gestapo était venue chez elle. Le 10 mai 1944, la Gestapo les arrête à Paris à la station de métro Concorde. Ils sont conduits pour interrogatoire à l'avenue Foch.

Roger est déporté le 15 août 1944 du quai à bestiaux de Pantin, en plein milieu de l'insurrection parisienne. Le 24 août, il arrive à Buchenwald puis est transféré le 3 septembre à Dora. Le 7 septembre, il arrive à Ellrich ou il décède le 14 novembre 1944. 

Susanne reste en prison à Fresnes pendant 3 mois. Le 11 août, elle est déportée avec un groupe de femmes de la prison de la petite Roquette de Paris. Le 17 août, elle arrive à Sarrebrück puis le 26 à Ravensbrück. Le 8 septembre, elle quitte Ravensbrück pour Holleischen (Sudètes) où elle arrive le 14 septembre. Le 5 mai 1945, Susanne est libérée par des partisans polonais. Le 24 mai 1945, elle est de retour en France.

Florentine Auribault est déportée le 15 août 1944 à Ravensbrück. Elle y décède le 19 novembre 1944. Louis Auribault est lui aussi déporté et on suppose qu'il meurt à Sarrebrück après avoir perdu la raison. Eugène Grandet, le technicien-radio, est déporté et il décède lui aussi à Ellrich. 

Vous pouvez lire l'émouvant témoignage de Suzanne sur le site Libération-nationale PTT.