Rue du docteur Ténine, Gentilly
Légende :
Nom de rue de Gentilly attribué à Maurice Ténine, fusillé le 22 octobre 1941 à Châteaubriant.
Genre : Image
Type : Nom de rue
Producteur : Claude Richard
Source : © Collection Claude Richard Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Lieu : France - Ile-de-France - Val-de-Marne - Gentilly
Contexte historique
Maurice Ténine est né le 14 février 1907 à Alexandrie (Égypte). Installé comme médecin à Fresnes, 2 avenue de la République, Maurice Ténine y fut élu conseiller municipal communiste le 4 juillet 1937 sur la liste dirigée par Maurice Catinat. Il vint exercer en 1938 à Antony (Seine, Hauts-de-Seine), commune voisine, au 119 avenue Aristide Briant. Mobilisé de septembre 1939 à juillet 1940 comme infirmier, à l’hôpital militaire Villemain à Paris, puis dans un hôpital d’évacuation secondaire, le médecin-colonel Dreneau a témoigné après guerre de "son dévouement et de son courage"," il a opéré sous des bombardements violents à Evreux en juin 1940". Maurice Ténine n’obtint pas sa réintégration comme médecin auxiliaire. La préfecture de la Seine l’avait déchu de son mandat le 9 février 1940. A sa démobilisation, il fut victime de la loi du 16 août 1940 excluant les naturalisés de la profession médicale et fit tenir son cabinet par des amis. En janvier 1941, il fut avec le docteur Jean-Claude Bauer, un des deux fondateurs du journal clandestin Le médecin français. Ses fonctions consistaient également en l’organisation du service médical pour les membres de l’OS (Organisation spéciale).
Arrêté le 17 février 1941 par la police française, il fut interné à Clairvaux, puis en mai à Châteaubriant. Fusillé le 22 octobre 1941 à Châteaubriant, il fut déclaré « mort pour la France » le 19 mars 1942, comme les autres otages, en raison de l’émotion suscitée par l’événement. Il fut nommé le 29 août 1945 chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume et reçut la Croix de guerre avec palme en tant qu’un des pionniers de la Résistance médicale ; le grade de sous-lieutenant FFI (1951) et le titre d’interné politique IP (avril 1955) lui ont été attribués, mais celui d’interné résistant IR, refusé (1955).
Nadia Ténine-Michel, Claude Pennetier pour le site Maitron-en-ligne