Marie Gontcharoff

Légende :

A la Libération, "Marie Toubib" (Marie Gontcharoff) et ses amis du corps-franc sanitaire du maquis de Seine-et Oise Nord

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Fondation de la Résistance Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : Août 1944

Lieu : France - Ile-de-France - Val-d'Oise

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Contexte historique

Né le 3 septembre 1912 à Krivoï Rog (Crimée), étudiante en médecine et chimie à Paris, Marie Gontcharoff rejoint le mouvement Défense de la France en janvier 1943. Membre du groupe chargé de la diffusion du journal sous la responsabilité de Jacques Richet, elle stocke à son domicile des exemplaires de Défense de la France

Le 1er février 1944, avec la création officielle des Forces françaises de l'intérieur (FFI), Philippe Viannay se voit attribuer par Pierre Lefaucheux, chef régional FFI, le commandement du Nord de la Seine-et-Oise. Le but que se fixe alors Viannay - qui s'était jusqu'alors cantonné dans la propagande et la fabrication de faux papiers - consiste à organiser la guérilla en bordure de l'Oise, d'y installer par petits groupes d'une quinzaine d'hommes les jeunes étudiants parisiens, de leur procurer des armes et de les entraîner à la vie du maquis. Le but final de l'organisation "étant de créer progressivement sur les arrières ennemis une situation intenable par des coupures de routes, de voies ferrées et autres moyens de liaison et de communication" (rapport d'activité de Philippe Viannay, SHD). C'est dans ces conditions que Viannay fait venir ses partisans de la capitale - une centaine d'hommes environ - et les répartit dans les bois en "corps francs"'. De nombreux étudiants appartenant à l'appareil technique ou au service de faux-papiers de Défense de la France suivent Philippe Viannay en Seine-et-Oise, parmi lesquels Marie Gontcharoff ("Marie Toubib"). D'abord médecin auxiliaire de l'infirmerie d'Hédouville, elle prend ensuite la responsabilité du service de santé du secteur 3 de la Seine-et-Oise Nord. Elle partage la vie des groupes-francs de son secteur, surveillant l'état sanitaire des hommes, soignant les blessés légers et les malades. Après les combats du secteur de Ronquerolles du 19 juin 1944, elle participe aux premiers soins et à l'évacuation des blessés. 

Pour son action dans la Résistance, Marie Gontcharoff est décorée le 15 octobre 1945 de la médaille de la Résistance. 


Auteur : Fabrice Bourrée
Sources : Archives Jean-Marie Delabre
Service historique de la Défense, 13 P 136 (rapport du commandant Philippe Viannay)