Rue Robert Gouby, Vilbert (Seine-et-Marne)
Légende :
Nom de rue attribué à Robert Gouby, compagnon de la Libération, à Vilbert (Seine-et-Marne)
Genre : Image
Type : Plaque
Producteur : Jérôme Leblanc
Source : © Association Mémoire et patrimoine militaire - ARHM Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Lieu : France - Ile-de-France - Seine-et-Marne - Vilbert
Contexte historique
Robert Gouby est né le 29 octobre 1919 à Vernois-sur-Mance en Haute-Saône. Fils de commerçants, il entre en apprentissage à l'âge de 14 ans chez un pâtissier à Bourbonne-les-Bains en Haute-Marne. En 1935, il est apprenti cuisinier. Passionné par l'aviation, il passe son premier brevet de pilotage après la création de l'aviation populaire en novembre 1937. Il s'engage en mai 1938, pour 3 ans, dans l'armée de l'Air. En juillet il est envoyé à Beyrouth puis à Rayack au Liban au 139e Bataillon de l'Air ; après sept mois passés au Levant, ayant réussit le concours de l'Ecole de formation des sous-officiers navigants d'Istres, il est nommé mitrailleur au 124e Bataillon de l'Air à Cazaux en Gironde en avril 1939.
En septembre 1939, Robert Gouby est à l'Ecole de pilotage de Bourges où il obtient son brevet de pilote militaire en décembre. Envoyé, quelque temps plus tard, au camp d'aviation d'Avord dans le Cher, il est promu caporal-chef puis bientôt sergent en février 1940. En mai, après le bombardement du camp d'Avord, il se replie avec son unité à La Jarne près de la Rochelle. Au moment de la débâcle, il suit la retraite de son unité jusqu’aux Pyrénées et, avec une quinzaine de camarades, décide de rejoindre l’Afrique du Nord où, pensent-ils, la guerre va se poursuivre. Apprenant que l'armistice va être signé, il embarque le 21 juin 1940, avec ses camarades de l'école d'Avord, sur un bateau norvégien, Le Talberg, gagnant le Maroc depuis Bayonne. Finalement, de Casablanca, le petit groupe réalise que l'Afrique du Nord suivra l'armistice et embarque donc à nouveau, sur un bâtiment, l'Anadyr, évacuant des troupes polonaises vers l'Angleterre. Après une halte à Gibraltar, les élèves pilotes parviennent en Grande-Bretagne à la mi-juillet 1940.
A son arrivée, Robert Gouby arrive à la base aérienne de Saint-Athan et s'engage dans les Forces aériennes françaises libres. Dès le 3 août, il entre à l'Ecole d'Odiham qu'il est obligé de quitter pendant trois semaines en raison d'une altercation avec un sous-lieutenant. De retour à Odiham, il suit l'entraînement d'un élève pilote de la RAF et termine sa formation avec la mention "exceptionnel". En juin 1941, il rejoint le Service Flying Training School n° 2 (SFTS n° 2) puis, en août, le SFTS n° 5 comme pilote. Robert Gouby parachève enfin son entraînement à l'Operationnal Training Unit n° 57 de décembre 1941 à mars 1942. Il est ensuite affecté comme pilote de chasse au 54 Squadron puis, en mai 1942, au 164 Squadron. En juillet 1942, il est nommé adjudant avant d'être muté au Groupe de chasse "Ile de France" (340 Squadron) le 9 septembre 1942. Il enchaîne dès lors les vols de chasse en territoire occupé et en Manche.
A partir de novembre 1942, date de sa première citation à l'ordre de l'armée de l'Air, il accumule les victoires en combat aérien. En décembre 1942, il est promu aspirant et est à nouveau cité pour ses "qualités d'adresse, de décision et de sang-froid". Le 20 janvier 1943, il abat deux FW 190 et en abat probablement un troisième. Sous-lieutenant en février 1943, il est cité le jour même à l'ordre des Forces françaises libres pour avoir poursuivi jusqu'au-dessus de la Manche des chasseurs allemands en incursion sur le territoire anglais et avoir abattu l'un d'entre eux puis un second en rentrant à la base. Promu lieutenant en mars 1943, Robert Gouby quitte le groupe « Ile de France » pour le 165 Squadron en octobre 1943 ; il a alors a son palmarès 7 FW 190 détruits, 1 probable et deux endommagés. Le 26 novembre 1943, il descend un FW 190 et en endommage un autre dans la région de Cherbourg. En mars 1944, il rejoint les rangs du 611 Squadron de la RAF.
Le 14 août vers 15h30, alors qu'il attaque en rase-motte un convoi allemand aux commandes de son Spitfire au-dessus de Vilbert en Seine-et-Marne, il heurte de l'aile un arbre et s'écrase au sol un kilomètre plus loin. Tué sur le coup, le lieutenant Gouby est identifié par des habitants accourus sur les lieux qui recueillent ses papiers. Son corps, emporté par les Allemands qui le considère comme un aviateur anglais inconnu, est inhumé au cimetière de Coulommiers le 17 août. Identifié en octobre 1944 par les services américains, le corps de Robert Gouby est réinhumé au cimetière américain de Solers (Seine-et-Marne). Le 22 janvier 1945, une nouvelle exhumation a lieu et la dépouille de Robert Gouby est transférée au cimetière de Villeneuve-Saint-Georges et inhumé à nouveau. Le corps du lieutenant Gouby a été définitivement inhumé le 21 juillet 1954 au cimetière de Bourbonne-les-Bains.
• Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
• Croix de Guerre 39/45 (8 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Distinguished Flying Cross (GB)
• Mention in a Despatch (GB)
Site internet du musée de l'Ordre de la Libération