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Contexte historique

Jean Chauveau est né le 6 mars 1914. Après le lycée, il travaille dans le commerce de grain avec son père. Il participe à la campagne de 1940 avec le grade de brigadier à la 5e compagnie du 19e escadron du Train puis à la 3e compagnie du dépôt du Train n°19. Patriote dans l'âme, Jean Chauveau entre en 1944 dans le mouvement de résistance Libération Nord de Châteaudun. Sa mission consiste à fournir des faux papiers aux autres résistants.

Il réussit à se procurer des papiers importants à la kommandantur de Vendôme et à les remettre au Wing commander Boussa de la RAF. Ces papiers vierges (certificats de travail, feuilles de paie, titres de congés…) portaient le cachet et les signatures des dirigeants de l’entreprise allemande OT Einheit Schmitz. Il a également participé à la réception de deux parachutages d’armes et de matériel, l’un destiné aux aviateurs alliés de la forêt de Fréteval et l’autre aux FFI du secteur sud Eure-et-Loir.

Le 7 août 1944, il rejoint le maquis et exerce comme sergent la fonction de chef de groupe. Il prend part à plusieurs opérations de harcèlement et notamment à l’attaque d’un détachement allemand à l’école des filles de Cloyes le 13 août 1944.

Le 15 août 1944, alors que Cloyes-sur-le-Loir vient d'être libérée et que tous les ponts de la commune sont détruits, Jean Chauveau se porte volontaire pour emmener des colonnes d'Alliés vers le moulin de Courgain à Douy. Lors de sa première mission, il capture neuf Allemands à proximité du terrain d’aviation. Le même jour, au cours d’une seconde opération, la colonne qu’il guidait se heurta sur la commune d’Autheuil à un ennemi supérieur en nombre. Au cours de l’engagement, Jean Chauveau est capturé par les Allemands. 

Son corps, criblé de balles, ne sera retrouvé qu'en 1947, enseveli dans la cour de l'école de la République à Châteaudun. 

Jean Chauveau a été homologué au grade de sous-lieutenant à titre posthume au titre du réseau Comète.