Mémorial de la France Combattante, Mont-Valérien, Suresnes (92)
Genre : Image
Type : Mémorial
Producteur : Claude Richard
Source : © Collection Claude Richard Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : Août 2015
Lieu : France - Ile-de-France - Hauts-de-Seine - Suresnes
Analyse média
Le Mémorial de la France combattante est l’œuvre de l’architecte Félix Brunau. Il se compose d’un mur en grès rose des Vosges de 4 m de haut et de 100 m de long avec :
- au centre, une croix de Lorraine, symbole de la France Libre, de 12 m de haut, devant laquelle brûle en permanence la flamme de la Résistance ;
- sur le mur, 16 hauts-reliefs de bronze répondent aux 16 Morts pour la France inhumés dans la crypte du Mémorial. Félix Brunau fit appel à autant de sculpteurs qui ont, chacun avec leur sensibilité, illustré un événement, un combat, un symbole de la France au combat de 1939 à 1945.
Contexte historique
18 juin 1945 : le général de Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République française, précédé de 200 compagnons de la Libération, conduit une cérémonie solennelle en l’honneur des massacrés et fusillés.
11 novembre 1945 : 15 dépouilles (3 résistants, 3 déportés, 9 combattants) sont inhumées dans une ancienne casemate du fort reconvertie en crypte provisoire.
9 mars 1952 : un seizième corps est ajouté pour commémorer les victimes des combats d’Extrême-Orient.
26 avril 1954 : une urne contenant des cendres prélevées dans des camps de concentration est déposée dans le caveau.
24 novembre 1958 : un décret présidentiel prévoit la construction d’un « Mémorial de la France combattante ».
2 novembre 1959 : installation d’une dalle commémorative en grès au centre de la clairière, dédiée aux fusillés, lors de la cérémonie de la pose de la première pierre du Mémorial.
17 et 18 juin 1960 : transfert des 16 dépouilles dans la crypte funéraire et inauguration du Mémorial de la France combattante par le général de Gaulle. Un caveau vide est réservé au dernier Compagnon de la Libération. Adossé au glacis du fort, face à une vaste esplanade, le monument développe sur 100m de long un front de grès rose des Vosges. Sur le mur se détachent 16 hauts-reliefs de bronze traduisant, par des allégories, les formes multiples du combat contre l’ennemi. Au centre, s’élève une Croix de Lorraine de 12m de haut, devant laquelle brûle la flamme de la résistance.
1962 : le ministre des Anciens Combattants, Raymond Triboulet, inaugure le parcours du souvenir, qui retrace le chemin parcouru par les fusillés de la chapelle (où sont conservés les poteaux d’exécution) jusqu’à la clairière.
3 mars 1998 : à la suite d’une proposition de loi de Robert Badinter en octobre 1997, création par le ministre des Anciens combattants d’une Commission en vue de rendre hommage aux fusillés du Mont Valérien.
20 septembre 2003 : inauguration par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, du monument à la mémoire des fusillés, portant mention des noms des fusillés identifiés, résistants et otages. Œuvre du sculpteur Pascal Convert, le monument a la forme d’une cloche en bronze.
Aujourd’hui, le Mémorial et la clairière constituent le théâtre de nombreuses cérémonies, en particulier celle qui commémore l’appel du 18 juin 1940 et celle en mémoire des fusillés au mois de juin, novembre et décembre. Dans la pièce attenante à la crypte du mémorial de la France combattante, une muséographie présente l'histoire du mémorial voulu par le général de Gaulle.