Plaque à la mémoire de Maurice Grohar

Légende :

Plaque située 19 rue Rambuteau, Paris 4e

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Source : © Département AERI de la Fondation de la Résistance Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en couleur

Date document : sans date

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris

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Contexte historique

Né le 13 décembre 1925 à Paris (Xe arr.), mort en juillet 1943 à Auschwitz (Pologne) ; apprenti typographe, fourreur ; militant communiste ; résistant ; déporté.

Fils de Abram et de Gitla, née Grynberg, Maurice Grohar vivait chez ses parents 19 rue Rambuteau à Paris (IVe arr.) Jeune communiste, il fut interpellé par deux gardiens de la paix de la Brigade spéciale d’interpellation le 28 mai 1943 vers 17 heures à la hauteur du 70 rue de la Verrerie (IVe arr.). Alors qu’il était aperçu par les policiers, il aurait tenté de se dissimuler derrière des véhicules en stationnement, puis quand les policiers s’approchèrent, il pénétra sous une porte cochère. Juif, Maurice Grohar portait l’étoile jaune, sous son bras une serviette en cuir contenait deux petits paquets de tracts, quarante-cinq exemplaires dont certains en allemand. Ceux en français faisaient selon le rapport policier « l’éloge des francs-tireurs de Paris et de la banlieue », d’autres intitulés « Vive Thorez » parlaient de l’activité des communistes. Les policiers saisissaient également un carnet de notes. Il fut conduit au commissariat Saint-Merri (IVe arr.). Dans son rapport au Directeur général de la Police municipale, le Commissaire divisionnaire faisait l’éloge de l’équipe spéciale de la Division qui avait « fait preuve d’une grande activité, de sagacité et de sens professionnel ». Outre les noms des deux gardiens de la paix, il alignait les noms d’un Inspecteur principal adjoint, d’un brigadier et de huit autres gardiens de la paix. Remis aux policiers des Renseignements généraux, Jacques Grohar y fut interrogé, très probablement sans ménagement afin d’arrêter des membres du groupe de résistants juifs. Interné au camp de Drancy (Seine, Seine-Saint-Denis) réservé aux juifs, Jacques Grohar était le 18 juillet 1943 dans le convoi n° 57 d’un millier de déportés hommes et femmes à destination d’Auschwitz (Pologne). Jacques Grohar y mourut, le camp fut libéré par l’Armée Soviétique le 27 janvier 1945, du transport du 18 juillet, 43 avaient survécus dont 16 femmes.


Daniel Grason, Maitron en ligne