Analyse média

Dévoilée à l’occasion du 30e anniversaire de la Libération, la plaque originelle s’intitulait « A nos camarades employés de la Ville d’Ivry-sur-Seine morts pour la France 1939-1945 ». Elle a été remplacée plus tard par la plaque visible aujourd’hui.

Onze employés municipaux y sont répertoriés : trois « fusillés », six « morts en déportation », un « prisonnier » et un « militaire ». La plaque précise aussi les lieux de décès, sauf pour Raphaël Mabo et Edmond Dessigny. Employé à l’octroi, juif, Raphaël Mabo a été déporté au camp d’extermination de Sobibor (Pologne) par le convoi du 23 mars 1943 - date donnée par la plaque comme celle de son décès. Edmond Dessigny était caporal au sein d’un régiment de sapeurs-pompiers. Décédé le 14 juin 1940, jour de l’entrée des Allemands dans Paris, il est inhumé au carré militaire du cimetière parisien de Pantin (Seine-Saint-Denis). Les trois employés morts à Auschwitz y ont été déportés par le convoi du 6 juillet 1942 - dit « convoi des 45 000 » - un des deux seuls transports de déportés politiques français à destination de ce camp. Il faut enfin préciser les circonstances du décès d’Henri Pellicot à « Mohnetal ». Prisonnier de guerre, Henri Pellicot est mort lors du bombardement du barrage de Möhne (Allemagne) par l’aviation britannique, dans la nuit du 16 au 17 mai 1943. L’inondation provoquée par la rupture de la digue a causé la mort de plus d’un millier de personnes, dont la moitié étaient des prisonniers de guerre.

En 1975, la section de la FNDIRP a fait poser une autre plaque commémorative sous la précédente pour le 30e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale.