Monument à la mémoire des 4 Normaliens fusillés le 7 mars 1942, Dijon (Côte d'Or)
Légende :
Monument situé dans le hall d'accueil du bâtiment central de l'Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education, 51 rue Charles Dumont à Dijon.
Genre : Image
Type : Monument
Producteur : Jean-Pierre Petit
Source : © Collection Jean-Pierre Petit Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : 28 janvier 2015
Lieu : FranceCôte-d'Or - Dijon
Analyse média
ROMENEAU, René Armand
Né le 21/12/1921 à CRANCEY(21)
Fusillé par les Allemands le 07/03/1942 à 18h03
VIEILLARD, Pierre
Né le 27/12/1921
Fusillé par les Allemands le 07/03/1942 à 18h12
LAFORGE, René
Né le 07/11/1922
Fusillé par les Allemands le 07/03/1942 à 18h20
SCHELLNENBERGER, Jacques Jean
Né le 24/10/1922
Fusillé par les Allemands le 07/02/1942 à 18h29
A ces quatre noms, il faut ajouter celui de
CREUX, Robert
Né le 18/03/1921
Fusillé par les Allemands le 07/02/1942 à 18h39
Bien qu'il ne soit pas normalien, pris en otage et fusillé avec ses camarades.
Jean-Pierre Petit
Contexte historique
Au cours de la nuit du 10 au 11 janvier 1942, le foyer du soldat allemand de Dijon est l'objet d'une attaque à la bombe. La bombe est artisanale. Elle n'éclate pas, il n'y a aucune victime. Mais les Allemands décident de sévir et frappent un grand coup.A titre de représailles, quatre jeunes gens, René Romenteau, Pierre Vieillard, René Laforge et Jacques Schellnenberger, membres du groupe communiste Maxime Gorki et élèves de l'E.N.I. de Dijon, sont arrêtés, trahis par des policiers français. On affirma qu'une feuille concernant la fabrication d'explosifs avait été découverte à l'intérieur d'un ouvrage scolaire appartenant à l'un des normaliens. On affirmait également qu'ils avaient distribué des tracts. En fait, toutes ces accusations ne s'appuyaient sur aucune preuve incontestable. Le jugement ne devait être rendu le 11 mars 1942 mais, au mépris du droit, la sentence de mort est prononcée le 7. Elle énonce : « Le 10 janvier 1942, un attentat au moyen d'engins explosif a été commis contre le foyer du soldat allemand à Dijon. Le 27 janvier, à Montceau-les-Mines, un soldat allemand a été tué d'un coup de feu par des éléments communistes. Le 29 janvier, à Montchanin-les-Mines, un douanier allemand a été grièvement blessé à coups de revolver par des criminels appartenant au même milieu. En représailles de ces lâches assassinats, l'exécution d'un certain nombre de communistes et juifs, considérés comme solidaires des coupables a été ordonnée ».
Les quatre normaliens seront exécutés au stand de Montmuzard quelques heures après qu'on leur ai fait part de leur condamnation à mort. Avec eux sera fusillé Robet Creux, le frère d'un résistant communiste qui était parvenu à échapper à la police allemande. Avant d'être emmenés au poteau de la butte de tir, ils écrirent tous une lettre d'adieu destinée à leur proche.
Jean-Pierre Petit
Source : Les 4 normaliens de Dijon, CRDP de l’académie de Dijon, 1983
Pour en savoir plus, voir le dossier du service éducatif des archives départementales de Côte-d'Or