Monument de Champien (Yonne)
Légende :
Monument situé au carrefour de la D.957 et du chemin rural des ruelles à Champien
Genre : Image
Type : Monument
Producteur : Jean-Pierre Petit
Source : © Cliché Jean-Pierre Petit Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : Août 2016
Lieu : France - Bourgogne - Franche-Comté (Bourgogne) - Yonne
Analyse média
FRANÇAIS N'OUBLIE PAS
VANDHUI, Emile
LT BUREAU, Camille
FREROT, Jacques
FACRY, Jacques
MONIN, Jacques
VERMESCH, Raymond
VIGNERON, Jacques
ILS SONT MORTS POUR TOI
Contexte historique
Avallon (Yonne) fut libéré le 19 août 1944 par le maquis « Verneuil », installé depuis la fin juillet au hameau des Iles Ménéfrier, sur la commune de Quarré-les-Tombes, à la limite de l’Yonne et de la Nièvre. Le commandant « Verneuil » décida alors de placer des postes armés sur les routes menant à Avallon, pour tenter d’empêcher les convois allemands en retraite de traverser la ville. Un de ces postes fut établi sur la D 957 reliant Vézelay à Avallon, dans ou à proximité du village de Pontaubert, à quelques km à l’ouest d’Avallon. C’est là, entre le 21 et le 24 août 1944, qu’eurent lieu de violents combats opposant des éléments du maquis « Verneuil » à plusieurs convois allemands.
Le 21 août, un premier accrochage eut lieu dans les virages du « Pavé », à la sortie de Pontaubert, avec deux véhicules allemands, causant la mort d’au moins deux soldats ennemis. Le lendemain 22 août, un deuxième accrochage, plus violent, mit aux prises des éléments de la première compagnie du maquis « Verneuil » à un convoi allemand composé de six ou sept véhicules. Lors du combat, qui dura jusqu’au matin du 23 août et qui causa la mort d’un officier et de plusieurs soldats allemands, un camion allemand chargé de bouteilles d’acétylène explosa, ce qui mit le feu aux autres véhicules du convoi et à une grange du village. Dans celle-ci se trouvait un des maquisards, Camille Bureau, qui mourut dans l’incendie.
Le 24 août, en fin d’après-midi, la colonne allemande puissamment armée qui venait d’être accrochée par le maquis du « Loup » à Vézelay, poursuivait sa route en direction d’Avallon. Un des chefs du maquis « Verneuil », Émile Mennecart, fut tué près de Fontette alors qu’il menait en moto une mission de reconnaissance. Le combat s’engagea entre Fontette et Pontaubert, entre des éléments du maquis « Verneuil » embusqués sur les côtés de la route et cette colonne. Un maquisard, le sergent Jacques Monin, fut fauché par une rafale de mitrailleuse. Un autre, Daniel Frérot, fut grièvement blessé à la cuisse ; transporté par ses camarades en direction d’Avallon, il mourut pendant son transport. Manquant d’armes lourdes et impuissants contre les automitrailleuses et les chars du convoi, les maquisards durent se replier à travers champs. Le convoi traversa Pontaubert et poursuivit sa route en direction de Tonnerre, sans traverser Avallon.
Deux autres maquisards du maquis « Verneuil », Daniel Blot et Raymond Vermersch trouvèrent la mort lors de ces combats du 24 août 1944, sans que nous puissions en préciser les circonstances exactes. Le même jour, en fin d’après-midi, sept gendarmes d’Avallon furent fauchés par un tir d’automitrailleuse sur la route entre Pontaubert et Avallon. Deux autres maquisards du « Verneuil » moururent dans les jours suivants à l’hôpital d’Avallon : Jacques Vigneron, le 25 août et Jacques Fréry, le 7 septembre.
D'après une notice non signée du Dictionnaire des fusillés et exécutés
SOURCES :
- Témoignages oraux de Robert Albertelli, René Champeaux, Yoland Coilly, Albert Moncomble et Robert Motti.
- CDrom, La Résistance dans l’Yonne, ARORY-AERI, 2004 (Michel Baudot, notices Embuscades à Pontaubert et Combat de Pontaubert).
- Robert Bailly, Si la Résistance m’était contée, Éd. ANACR-Yonne, 1990, pages 482-483.
- Mémorial Genweb.